Partout en France et ailleurs, ils sont sur le point d’avoir trente ans. Une foule d’anonymes qui cherchent à habiter le monde ou à le fuir, à dessiner leurs rêves ou à s’en détourner. Au cœur du tumulte, ils s’interrogent, se font violence et ce sont leurs voix que l’on entend se déployer :
« Chacun dribble avec son petit moi. » « On a soif. Soif d’un nous. »
« Je me sens la taille d’une comète à qui on offre l’espace d’un bac à sable. »
« Un animal a envie de chialer en moi. » « Il y a des jours où j’aimerais que quelque chose me maintienne quelque part. Que je puisse dire ce que je fais ici. Qu’il y ait une raison. »
« Je veux passer le plus de temps possible à cultiver mon champ d’étoiles. »
« Demain j’ai rendez-vous avec ce qu’on attend de moi. »
« Le rêve c’est un muscle, ça doit s’atrophier si on ne l’utilise pas. »
Roman choral de l’espoir et des désillusions aux monologues finement entrelacés, 30 ans dans une heure dresse le portrait d’une jeunesse en proie aux désirs et aux renoncements.
Avec ce premier roman, l’auteur de Lettres à ma génération tisse un faisceau de récits croisés d’une grande justesse.
A propos de l'auteur :
Roubato Sarah :
Pisteuse de paroles, écouteuse à temps plein, anthropologue, auteur compositeur interprète, bloggueuse, écrivain, Sarah Roubato travaille avec les mots. Elle les écrit, les chante ou les enregistre. Quand les routes tracées passent au-dessus des terrains les plus riches, elle n’hésite pas à prendre les tournants. Des grandes écoles françaises aux universités québécoises, des colloques au terrain de recherche, des murs du conservatoire à l’école des bars et des petites scènes, de l’écriture aux portraits sonores, elle ne perd jamais son verbe : exprimer les potentiels. À la recherche d’une littérature incarnée, elle étudie l’anthropologie pendant cinq ans et se rend treize fois au Maroc pour vivre avec les Berbères du Haut Atlas, dont elle apprend la langue et enregistre des milliers de trésors de leur oralité. Elle monte pendant quatre ans des spectacles mêlant chanson et théâtre, s’accompagnant au piano et à la guitare. Elle continue à noircir des cahiers et empile les manuscrits.
Sarah a écrit une centaine d’articles sur son blog www.sarahroubato.com, où elle questionne les grands enjeux contemporains –notre rapport au vivant, aux nouvelles technologie, à la diversité– par la lorgnette du quotidien et de l’infime. En novembre 2015, une semaine après les attentats du Bataclan, elle écrit une lettre sur le blog de Mediapart, Lettre à ma génération : pourquoi je n’irai pas qu’en terrasse. Cette lettre qu’elle poste sur un groupe Facebook est lue par 1.5 millions de personnes en trois jours. Depuis deux ans, Sarah met à profit sa méthode anthropologique, son oreille musicale et son amour des mots, en enregistrant des personnes qui réinventent leur métier. Elle crée une série de portraits sonores, L’extraordinaire au quotidien, qu’elle présente dans des veillées d’écoutes collectives chez ses lecteurs. Invitée par Michel Onfray, elle donne à l’Université Populaire de Caen un séminaire sur ces recherches, Anthropologie des semeurs du changement.
La maison d'édition :
publie.net :
publie.net est une maison d’édition de littérature contemporaine ancrée dans la création qui s’écrit et se partage sur le Web, ouverte aux œuvres qui lui font écho dans tout l’espace littéraire et transmédias. À partir de ce vivier, nous développons des objets éditoriaux diffusés par des canaux divers (livres papier, livres…
Une belle promesse littéraire ! Sarah Roubato réussit une réelle polyphonie (les voix se superposent se répondent et se complètent ) et nous fait entendre les voix possibles des trentenaires . bravo ! Nb : c’est court mais très dense .
Ce n'est pas rien, d'avoir trente ans. C'est tellement pas rien qu'on ne peut décrire ce sentiment qui étreint chacun à cette occasion qu'à travers une multitude de trajectoires qui se croisent là, dans ce bouleversement qui n'est ni un lieu ni une même date, Trajectoires qui ont tant de différences et pourtant tant de commun. Il faut aussi des mots et des phrases à hauteur d'un événement qui n'est jamais au centre du texte, mais qui en est l’atmosphère. Sarah a cette capacité d'une poétique concrète. Bref. Un livre qui parlera tant à celles et ceux qui ont vu passer leurs trente ans trop vite et qui veulent en regoûter un peu, et qui accompagnera celles et ceux qui marchent vers l'échéance. Un petit (mais fort) livre salutaire.
Ce roman m'a époustouflé. Il résonne avec tant de choses qu'on ressent sans arriver à mettre les mots dessus, qu'on ait 30 ans ou plus. L'écriture en petites scènes donne envie d'en relire une, de temps en temps, comme des petites capsules de vérité. L'auteur attaque de front beaucoup de sujets qui expliquent le malaise de nos jours. Vraiment une auteure prometteuse !
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman. L'écriture est maîtrisée, le style est réel, le sujet parfaitement traité. J'y ai lu beaucoup de moi, beaucoup de gens qui m'entourent aussi, dans des situations du quotidien évoquées avec brio. Sarah Roubato dresse un portrait d'"invisibles" qui sont en fait plus nombreux qu'on ne le croit, et parle à tous ceux qui par choix ou par obligation, ne se reconnaissent pas dans cette société schizophrène et tentent au quotidien de concilier "rentrer dans le moule" et "vivre" tout simplement.
Elle parle de nous. Ses personnages sont une part de nous, qu'ils soient hommes ou femmes, on s'y reconnaît. Sarah Roubato saisit la solitude qu'on ne dit pas, celle d'une descente d'ascenseur quand on vient de déposer son CV, celle d'une attente sur le quai d'un métro ou dans sa chambre le soir devant son ordinateur. Son écriture est puissante et porte loin, elle mériterait de toucher le plus grand nombre. Car tout en touchant là où ça fait mal, elle fait du bien. Comme un ostéopathe de l'écriture !
C'est une découverte pour moi. Des personnages d'un instant qui incarnent si précisément ce que nous ressentons. Qu'on ait trente ans ou pas, car il ne faudrait pas prendre ce roman pour la sociologie d'une génération. Il pose des questions universelles. J'ai hâte de lire le prochain !
J'ai 40 ans, je l'ai lu. Ce fut une onde de choc, tout ce qui bouillonnait en moi est sorti. Ma fille a 15 ans. Elle l'a lu. Elle avait le regard dans le vide pendant de nombreux jours. Ça l'a remué. On en a parlé. Ni elle ni moi ne somme trentenaire. Ce livre va bien au-delà. Nous attendons le prochain.
Un texte bien écrit, original, profond. Encore plus intriguant par ses promesses. Une écriture qui mûrira encore. Hâte à la suite.
Un livre poétique et cruel à la fois, par les vérités qu'il nous met sous les yeux. Je ne regarde plus les gens de la même façon, je revois des scènes. C'est ce que ce livre m'a offert. Merci pour cette remise en question.
C'est un de ces livres dont on ne sort pas tout à fait. On a l'impression qu'on va les rencontrer, cette maman au parc, cet homme qui dépose son CV, ce photographe-bibliothécaire, cette fille au balcon. L'auteur nous fait traverser plein de questions de société et raconte l'isolement de toute une génération.
La littérature est grande quand elle donne à comprendre le réel sans le copier. Sarah Roubato ne cesse de forger les clés de cette intelligence-là, ce texte a beau être d'un format nouveau pour cette jeune autrice, il sera vu comme une continuité pour ceux qui suivaient déjà ses brillantes et émouvantes "lettres". A chaque instant, nombre d'individus vont avoir trente ans (ou moins ou plus) dans une heure (ou moins ou plus, qu'importe ?) Ce n'est pas une communauté dont on fait des généralités, ce sont autant de moments de trajectoires de vie. Ils sont différents et pourtant ils ont du commun. En fouillant avec brio les moindres détails, Sarah surfe à la fois sur leur singularité et sur leur part d'humanité qui les ramène quand même à du commun.. Un panorama éclaté et si bien observé. Un livre passionnant qui se déguste avec minutie.
Un livre vrai et juste qui a saisi ce qui traverse cette génération dont on ne parle pas et qui porte beaucoup!
Un livre à mettre dans les mains de toute personne qui cherche à nous comprendre, nous cette génération sacrifiée
Les personnages ne durent qu’un temps mais c’est encore plus fort car on s’y attache et ils vieillissent en nous
Ce roman nous permet de rentrer dans les pensées de Monsieur tous le monde et nous invite à voir avec leurs yeux. Sarah Roubato nous invite une nouvelle fois à voir le monde autrement, à s'interroger sur toutes ces petites choses anodines qui nous entourent. Un livre original qui a le mérite de nous offrir de belles réflexions. Merci Sarah !
La littérature est grande quand elle donne à comprendre le réel sans le copier. Sarah Roubato ne cesse de forger cette intelligence là et ce livre, d'un format nouveau pour cette jeune autrice, se situe bien dans la continuité de ses "lettres" que je suivais déjà depuis un moment. A chaque instant, nombre individus vont avoir trente ans (ou moins ou plus) dans une heure (ou moins ou plus, qu'importe ?. Ce n'est pas une communauté dont on fait des généralités ou une génération. Ce sont autant de trajectoires de vie. Ces individus sont différents et pourtant ils ont du commun. En scrutant avec brio les moindres détails, Sarah surfe à la fois sur leur singularité et leur "part d'humanité" qui fait du commun. Un panorama éclaté et si bien observé. Un texte passionnant qui se déguste avec minutie.
Le talent de Sarah est extraordinaire pour nous faire ressentir et vivre chaque personnage, dans ce magnifique roman polyphonique qui parle à toutes et à tous, bien au delà de sa génération. À lire , offrir , dévorer , déguster , sans tarder
Touchant et essentiel. Pour toute une génération coincée entre liberté et dés jetés.
Un roman sensible qui fait écho en moi, à mes questionnements, mes peurs, doutes mais aussi dans la joie du quotidien. Des mots qui résonne pour toute ma génération, et qui décrivent notre monde actuel avec justesse et poésie. Un autrice à suivre !