Un enfant s’éveille au mystère du monde.
En classe, il s’étonne de la taille du cosmos et des nombres qui le mesurent.
Que ses parents le disputent, et il se cache dans les champs de maïs, les genoux peau nue dans la terre séchée par l’été.
Le jour, il traque un vieux sanglier dans la forêt, la nuit dans la rivière un poisson noir et luisant, qu’il croit tapi à l’attendre, sa tête énorme dans l’eau trouble.
Car tout le fascine, le soleil comme la pluie, les animaux comme les adultes qui s’efforcent d’enfouir les secrets têtus qui les lient.
En une suite de scènes qui se font écho, Jean Luc Cattacin nous offre un premier roman enchanté : dans la lignée des grands écrivains du quotidien, un chant de drôlerie, de grâce et de cruauté.
La maison d'édition :
Chez Phébus, nous aimons les rêveurs, les menteurs, les fragiles et tous ceux qui doutent. Parce que leurs intranquillités nous rendent plus libres. Oui, nous voulons « remuer le monde », bousculer les certitudes avec nos livres. Grâce à leur vision, les écrivains changent le monde. Ils sont les derniers…
J’aime quand une remarquable couverture est en accord avec le contenu. L’auteur nous offre avec ce livre, des tranches d’enfance avec une écriture très simple confinant parfois à une poésie tout à fait remarquable. C’est comme l’enfance : merveilleux mais inquiétant, simple mais mystérieux, universel et éphémère, drôle et bouleversant. Quelques personnages valent vraiment le détour : Réré et sa mobylette (que j’ai imaginé en Bruno Lochet), le boucher et ses jeux de mots puissants, le sadique Surgeron et le cosmique Deligne, Lilian et son usage immodéré des gros mots…