«C’est une histoire comme un morceau de jazz, une phrase musicale toujours la même, chaque fois différente, (…), comme la marée, le ressac de la mer qui vient et qui s’en va. Une histoire d’amour.» Amarres conte la vie d’Helmut, quelque part au bord de la mer du Nord, sa vie âpre de marin-pêcheur issu d’un milieu modeste et violent, sa vie pareille à un vieux blues. Le travail, les peines du passé, les joies incertaines, l’impermanence des choses. Et l’amour pour cette femme rousse, sauvage et douce, à laquelle il peine à se donner entièrement. Puis la mer, la solitude, les éléments naturels démesurés – cette lutte pareille à un match de catch. «Combien de coups faut-il encaisser pour être un homme» – ou une femme ? Les amarres, ces cordages retenant un bateau à quai, sont aussi ce qui nous attache au passé ou aux gens qu’on aime, les amarres que l’on désire larguer ou qui nous permettent de ne pas sombrer.
Une histoire d’amour double comme le ressac de la mer du Nord . Helmut , d’origine modeste se prend de passion pour la mer par hasard en travaillant à la découpe des poissons . Il arrive à devenir marin-pêcheur sur son modeste bateau et connait la vie âpre et solitaire parmi les éléments , qui lui inspirent des strophes poétiques de bataille et de catch. De l’autre coté, l’amour d’une femme rousse et douce qu’il retrouve à terre mais auprès de laquelle il hésite à se fixer . Ce mouvement de va et vient , bien décrit et dense fait évidemment penser au mouvement de la mer… Petit livre attachant par son style proche de la poésie .