Un ambassadeur exilé d’un lointain pays en proie à la guerre civile revit les espoirs et les illusions d’une existence balayée par l’histoire, comme son grand amour d’antan. Un attaché culturel japonais poursuit la femme de ses rêves, de Rome à la veille de la guerre jusqu’à Tokyo vingt ans plus tard et à Denver de nos jours. Une belle femme alcoolique conduit son Alfa Romeo le long du lac de Genève, en quête de l’homme de sa vie qui vient de s’éteindre- ce qu’elle feint d’ignorer.
Trois histoires éblouissantes et drôles, qui composent un seul roman, empreint d’une mélancolie glaçante et d’une parodie douloureuse.
Un roman sans aucune concession à l'air du temps, se situant dans la lignée des grands romans baroques. Une écriture très dense avec une prolifération de détails sans utilité narrative. Un haut niveau de langue qui sait parfois faire place à la légèreté et à l'humour, travail d'orfèvre. Mais pour aussi brillant que soit ce premier romande vieil académicien, l'accès en reste difficile, le lecteur reste de côté, spectateur mais pas acteur de sa lecture.