Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d’une poignée de drôles d’oiseaux que le monde moderne n’avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s’accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu’on n’est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l’amitié, des rires, de l’humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
La maison d'édition :
Chez Phébus, nous aimons les rêveurs, les menteurs, les fragiles et tous ceux qui doutent. Parce que leurs intranquillités nous rendent plus libres. Oui, nous voulons « remuer le monde », bousculer les certitudes avec nos livres. Grâce à leur vision, les écrivains changent le monde. Ils sont les derniers…
On s’amuse beaucoup à lire ce roman. Nous voilà plongé dans une ambiance Kafkaïenne, sans lieu précis, sans époque précise. Les personnages portent parfois des surnoms phonétiquement inspirants, tel « Comdinitch ». Les chiens pensent, la boue arrive, le lieu se dépeuple rapidement. Le café « Cran d’arrêt » est un peu le point central de cet univers onirique. Bref un premier roman qui sort des thèmes habituels, et pour lequel on devine bien sur que l’auteur prend plaisir à bousculer les codes de la littérature classique, qui furent son quotidien durant ses longues années d’enseignant.