Le zombie bien sûr, c’est mon Nicolas qui se tient au centre du cercle de la cour du rocher, à genoux, courbé, rachitique, sa colonne dessinant un z, tordue comme le dos flagellé d’un martyre, semblant servir de paratonnerre à l’orage qui tarde à venir, à la colère de l’internat, sa république d’enfants cruels. Mon Nicolas avec sa morphologie bizarre, dérangeante, exposée aux yeux de tous, créature qu’on pensait éteinte, disparue dans les forêts de Lituanie et de Pologne avec les golems et les dibbouks.
Automne 1989. Après l’accident de voiture qui a coûté la vie à sa mère, un collégien en perte de repères intègre avec son petit frère un pensionnat pour familles riches, perché sur les flancs d’une montagne. Plus rien ne sera comme avant. Tandis que l’Europe se libère de la guerre froide, les deux frères sortent brutalement de l’enfance. Pris au piège dans un monde clos où la violence et l’humiliation sont normalisées, le narrateur s’enfonce dans un cynisme impitoyable alors que son frère se réfugie dans une pensée magique. Entre éclairs de tendresse et débordements de cruauté, ce roman singulier et mélancolique est une chronique bouleversante de l’adolescence
Un roman qui persiste dans ma mémoire, une atmosphère qui m’a fait penser à celle de Musil et son très sensible et intense « les des rois de l’élève Törless .ces deux enfant, adolescents, quasi abandonnés à une institution au bord du lac Leman ,heureusement ils sont aimés avec tendresse par Une grand mère Babouchka , juive d’Odessa fidèle aux traditions . Un roman d’apprentissage dense qui décrit au scalpel le milieu des très riches qui conduisent le monde. A mettre entre toutes les mains .
Le désespoir psychologique de deux frères orphelins de mère, placés dans un pensionnat Suisse, qui accueille majoritairement des enfants de grandes fortunes mondiales. Tout au long du livre, la libido exacerbée du frère ainé, nous est décrite bien vulgairement, même si elle représente l’un des points d’ancrage entre ce garçon et le milieu « no limit » des jeunes du pensionnat. Très interpellé par la légèreté avec laquelle l’auteur traite la thématique du viol, comme un fait dérisoire de l’intrigue. Bref, un roman déroutant et dérangeant.
Automne 1989. Après l’accident de voiture qui a coûté la vie à sa mère, un collégien en perte de repères intègre avec son petit frère un pensionnat pour familles riches, perché sur les flans d’une montagne, en Suisse. Plus rien ne sera comme avant. Écrit à la 1ère personne par le frère aîné, c’est la chronique d’une jeunesse dorée dont les priorités sont la découverte et l’attirance sexuelle, la violence contestataire , la puissance de l’argent... L’action se déroule durant le premier trimestre, de la rentrée à Noël. Le roman est empreint du discours blasé de jeunes riches qui s ‘affranchissent de toute morale et emmerdent la terre entière. Le jeune frère, pianiste virtuose, se sent abandonné, en milieu hostile. L’écriture est simple,directe, limpide avec de nombreux dialogues. Roman agréable à lire mais sans surprise.