Un jeune dessinateur argentin se retrouve à travailler sur les chantiers parisiens. Un roman d’apprentissage décalé et un portrait original plein d’humanité du monde ouvrier et de Paris.
Début des années 2000, Sergio, un dessinateur argentin, arrive à Paris avec l’objectif de faire publier ses dessins. Entre ses balades sur le boulevard Magenta et les week-ends qu’il passe à la bibliothèque publique de Beaubourg à écouter les cassettes de la méthode Assimil pour apprendre le français, il cherche un éditeur. En attendant, il faut bien travailler et, grâce aux relations de son ami le Chilien, appelé aussi le Cow-boy, il se retrouve apprenti sur les chantiers parisiens.
Mais un dessinateur ne se transforme pas en maçon ni en « bête à gravats » du jour au lendemain, et le langage des outils se révèle finalement plus difficile à retenir qu’une langue étrangère. Qu’importe, car l’œil scrutateur est toujours aux aguets, qui donne l’occasion à notre héros de saisir avec finesse, intelligence et poésie toute une galerie de scènes et de personnages aussi insolites que touchants.
Pour moi , un excellent roman qui donne la parole et la vie aux ouvriers du bâtiment . Un roman d’apprentissage au sens propre du terme, d’un dessinateur argentin immigrant en France, le grand pays des artistes! « apprendre une langue c’est comme manger du poisson, disait le chilien, il y a des arêtes jusqu’a La fin » Beaucoup de belles trouvailles , un vrai plaisir de lecture !
Un dessinateur Argentin débarqué en France n’arrive pas à se faire publier. Pour subsister il se convertit en maçon, avec plus ou moins de réussite…L’intéressant dans ce roman n’est pas l’histoire en soi (pas vraiment originale) mais dans la description des différents personnages – surtout les collègues de l’apprenti maçon - chacun avec son propre caractère, chacun avec son vécu, ses manies, ses peurs, ses espoirs. Le narrateur pose un regard bienveillant sur ces personnages, et tout ce petit monde qui tourne autour du bâtiment, devient, en quelque sorte, un substitut de sa famille. Un agréable roman.
Témoignage plaisant et très bien écrit d’un intellectuel contraint de travailler dans le milieu de la restauration des bâtiments, immeubles plutôt cossus des beaux quartiers parisiens. On peine avec l’auteur qui s’échine quotidiennement à démolir des cloisons , porter les gravas et supporter les reproches incessants de ses collègues. Intéressant et original, avec un style léger et amusant.