Camera obscura (2024)

LENOIR Gwenaëlle

Inspiré du photographe syrien César, dont les photos ont permis de prouver les exactions du régime de Bachar al-Assad, un premier roman saisissant sur le cheminement d’un homme qui parvient à se dresser contre la barbarie.

« Je me souviens des premiers suppliciés. Je me souviens du matin où ils sont arrivés. Ils étaient quatre. Il faisait beau, la pluie de la nuit avait lavé le ciel et les rues. C’était le printemps. J’étais heureux. » Un matin, un photographe militaire voit arriver, à la morgue de l’hôpital où il travaille, quatre corps torturés. Puis d’autres, et d’autres encore. Au fil des clichés règlementaires qu’il est chargé de prendre, il observe, derrière son appareil photo, son pays s’abîmer dans la terreur. Peu à peu, lui qui n’a jamais remis en cause l’ordre établi, se met à se poser des questions. Mais ce n’est pas prudent de se poser des questions. Ce roman raconte le cheminement d’un homme qui ose tourner le dos à son éducation et au régime qui a façonné sa vie. De sa discrétion, presque lâche, jusqu’à sa colère et à son courage fou, il dit comment il parvient à vaincre la folie qui le menace et déployer des forces de résistance pour combattre la barbarie.

  • - Année de publication : 2024
  • - Pages : 224
  • - Éditeur : Editions Julliard
  • - Langue : Français

A propos de l'auteur :

LENOIR Gwenaëlle :

GWENAËLLE LENOIR est grande reporter indépendante, notamment pour Mediapart, Orient XXI et Marianne, spécialiste de l’Afrique orientale et du Proche et Moyen-Orient. Camera obscura est son premier roman.

© Charlotte Krebs

 

La maison d'édition :

Editions Julliard :

"Chez Julliard, nous croyons farouchement à la création littéraire et sommes spécialisés dans la littérature française contemporaine et la découverte de nouveaux talents. Egalement très attachés aux liens entre l’écrit et l’image, nous tentons de les réunir dès que possible."

4|5
3 avis
4 Commentaires
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  • Isalit
    7 juillet 2024

    Roman bouleversant. L’autrice, journaliste spécialiste du Proche et Moyen-Orient, met de façon pertinente la fiction au service de son récit pour raconter ce qui est à peine racontable. Nous sommes très vraisemblablement en Syrie et son personnage est photographe légiste de l'hôpital militaire de Damas où les corps des opposants au régime affluent en nombre croissant, de plus en plus torturés et de plus en plus jeunes. Abasourdi par ce qu’il voit, il prend finalement la décision de révéler au monde entier la tyrannie subie par le peuple syrien et réussit à se faire exfiltrer en Europe. C'est un texte percutant et nécessaire, difficile mais sans voyeurisme aucun.

  • nadine
    21 juillet 2024

    Un récit glaçant et percutant. En Syrie, un photographe légiste employé à l’hôpital militaire, en fixant sur la pellicule des corps suppliciés devenus de plus en plus nombreux, laisse l’horreur infuser peu à peu sa vie personnelle. Que faire de tous ces morts qui le hantent jour et nuit ? Malgré le danger qui pèse sur sa propre vie et celle de sa famille, il rejoint un groupe de résistants au régime qui lui demandent de témoigner des atrocités commises et accepte de prendre des risques considérables. Inspiré d’une histoire vraie, rédigé dans une écriture sobre qui ne cède jamais au voyeurisme, un livre coup de poing.

    • CarolineE
      7 août 2024

      Magnifique. Ce livre est bouleversant. J’avais l’impression de vivre cette peur, cette terreur même . Les mots qui reviennent sans cesse : J e ne l’ai pas fait , ce n’était pas prudent . L’autrice nous fait ressentir tous les sentiments intériorisés depuis l’enfance parce que justement ce n’est pas prudent .

  • CarolineE
    7 août 2024

    Magnifique. Ce livre est bouleversant. J’avais l’impression de vivre cette peur, cette terreur même . Les mots qui reviennent sans cesse : J e ne l’ai pas fait , ce n’était pas prudent . L’autrice nous fait ressentir tous les sentiments intériorisés depuis l’enfance parce que justement ce n’est pas prudent . J’avais peur pour le personnage