À l’aube du grand départ de son père, Joël se remémore ses morts. Comme tout un chacun, il a connu le deuil de membres de sa famille et de quelques amis, et peut aussi témoigner tendrement de sa triste expérience avec le deuil périnatal.
Dans une langue parlée truffée de perles d’esprit et de cabotinage, Martel nous raconte sa vie dans le désordre pour tenter de donner du sens aux grandes disparitions qui hantent nos vies. Ce faisant, il livre un hommage émouvant à son père, Jici, personnage haut en couleur et rebelle à tout conformisme.
Touchant, pince-sans-rire et bon enfant, Comme un long accident de char nous rappelle qu’on n’est jamais prêt pour la mort, même si la vie n’a de cesse de nous y préparer. C’est bien fait, pareil.
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La Mèche est le laboratoire de littérature contemporaine et téméraire du Groupe d’édition la courte échelle. La Mèche aime l’inédit, la fougue et l’éloquence, le brassage des influences, les hybridations de tous genres, les personnages atypiques, les narrations fortes, les aventures de l’écriture et les bonnes histoires. Elle est animée…
Un petit joyau que ce roman, qui tient surtout d’une autobiographie, je crois. Presque à chaque chapitre une mort nous est évoquée, mais toujours dans un langage bienveillant - même drôle - et tendre. L’auteur porte un regard serein sur ces décès, même les plus difficiles à surmonter. Et en évoquant ses défunts, c’est toute sa famille qu’il nous raconte, avec beaucoup de tendresse. Surtout pour ce père si compliqué et si attachant, dont la mort laisse un vide difficile à combler. J’ai aimé ce récit, et je suis d’accord : l’accompagnement dans le passage de la vie à trépas peut être parfois « comme un long accident de char »