« Je ne sais pas si Istanbul garde toujours les traces de ce qui s’est passé, je ne sais pas si je peux apprendre d’autres choses sur mon père. Ou peut-être le sais-je, mais je fais comme si je pouvais encore faire durer son histoire, je me mets à sa place et je suis toutes les pistes, même les fausses. »
Le 7 novembre 1995, alors qu’elle a onze ans, Aliona apprend que son père a disparu lors du naufrage d’un voilier au large de la Turquie. Contre-enquête initiatique menée à partir des lambeaux de souvenirs de la petite fille devenue adulte, ce récit ausculte l’impalpable attente, tout en inventant un destin à cet homme absent.
La maison d'édition :
Les Éditions Verticales, créées par Bernard Wallet en 1997 (rejoint par Yves Pagès l’année suivante, puis par Jeanne Guyon en 2000), intègrent le groupe Gallimard en 2005 après avoir quitté les Éditions du Seuil. Elles se présentent comme un «centre de ralliement des divergences», se concentrant essentiellement sur la fiction…
Récit de la quête d'une enfant, devenue adulte, pour son père disparu en mer, qui est aussi, pour le père, de la quête de lui-même. Récit d'une enfance en Biélorussie, à Minsk, entre ce père alcoolique (comme presque tout le monde dans le pays), une famille recomposée où l'amour est présent, mais pas suffisant pour lui. Par petites touches, par la recherche d'indices, par ce voyage à Istambul qu'elle entreprend, l'auteur nous enveloppe de douceur et on la suit volontiers. Très beau "roman".