De 1930 aux années 2000, de Haïfa à Genève, de mère en fille, quatre femmes libano-palestiniennes tenaces, déterminées, attachantes, nous racontent la panique des départs dus à la guerre et leur exigence de liberté. Les palpitations du Moyen-Orient du XXe siècle irriguent le récit de leurs vies. Naïma est mariée à douze ans ; Ema, étudiante hippie, se retrouve embarquée en pleine guerre civile ; Dara, jeune fille sage, fugue pour retrouver le Liban de ses origines ; quant à la petite Lila, elle peine à trouver sa place dans cette famille nomade et tourbillonnante… Toutes, face à l’Histoire qui se répète et à la violence des hommes, cultivent la vitalité renouvelée qui leur permet de se reconstruire ailleurs.
Dans ce premier roman dynamique, où même les drames se prêtent à l’humour, Naïma, Ema, Dara et Lila, au plus près de nous, témoignent de l’exil comme d’une aspiration à exister.
La maison d'édition :
Nées à Tunis en 2005, les éditions Elyzad publient des textes littéraires en langue française, apportant un soin particulier à la qualité de l’écriture. Regards posés sur la société arabe, écritures nomades habitées par l’ailleurs, du Japon aux Balkans, les éditions Elyzad se veulent un espace de rencontres, de découvertes…
Cette saga de femmes d’Haifa à Genève en passant par le Liban de 1930 à nos jours est vraiment intéressante. De très beaux portraits de femmes qui se construisent et se libèrent dans un monde masculin et guerrier. Cette polyphonie tient d’un bout à l’autre et j’en conseille la lecture à tous et toutes.
Quatre générations de femmes d’origine palestinienne mais liées au Liban, pleines de dignité, de courage, d’intelligence, et trois générations d’hommes violents, égoistes, qui prétendent être les chefs de leurs familles sans en avoir les qualités nécessaires. Je pense que le message de l’auteur est bien celui-ci: s’il y a un espoir pour le Moyen Orient, il repose sur les épaules des femmes, et des quelques hommes qui seront disposés à les suivre.
Le regard au féminin, de quatre femmes libano-palestiniennes, entre elles liées, générations qui aspirent à vivre et à voler loin en voyant aussi dans les avions qui décrochent bombes oiseaux de liberté. Sur le fond le Liban, toujours en guerre, avec ce sens de précarité et de peur qu'il traverse et il leur transforme les vies et aussi l'amour et les rapports les plus intimes. Une analyse délicate et impitoyable à un temps de l'exil et de la déchirure entre nostalgie et envie de fuite. Celui-ci est un roman premier, avec une écriture incisive, délicate, légère, distribuée en brefs chapitres avec des noms de femme. Une sorte de journal croisé au féminin: quatre voix qui, de mère en fille, racontent leur exil, depuis les ans Trente du Neuf-cents à la fin du siècle avec la reprise dans le Deux-mille de la guerre. Dessine un Pays en guerre perpétuelle, que "il habitue à la peur et à la précarité . De la Palestine où Naïma est née jusqu’aux alentours de Genève où Lila grandit, l’histoire de femmes qui se racontent entre mariages combinés et recherche d’émancipation. Un roman qui met en évidence la difficulté de vivre entre deux pays différents, entre le monde arabe et l’européen et les contradictions du Liban. Plus fort que tout il reste la vie qui se propage et dans la maternité ces femmes ne se rendent pas et elles continuent à éduquer à ne jeter jamais l'éponge, sans se faire écraser de la tragédie qui les entoure.
DES AILES AU LOIN Jadd Hilal À ma grande surprise, un roman centré sur l’histoire familiale de quatre femmes écrit par un homme! À mon avis un livre intéressant, bien écrit, où l’on doit un peu s’orienter dans les histoires personnelles de Naima, Ema, Dara et Lila qui se mêlent tout au long du récit. Le fil rouge qui lie les grands-mères, les mères et les petites-filles est l’amour-haine qu’elles ressentent pour l’univers Moyen-Oriental, à partir de ses règles sociales aux paysages aimés, à l’expérience de l’exil et de la guerre. Une destinée que les ressemble bien qu’elles soient de quatre différentes générations. Mais surtout, toutes les quatre, garderont secrètement dans leur esprit l’amour et la nostalgie pour leur Pays d’origine. Patrizia - Groupe Esprit livre Torino
ces femmes d'origine palestinienne devenues libanaises ont un fort lien avec leur pays, le Liban est toujours présent, il est dans leurs vies avec ses charmes et ses douleurs. Elles sont fortes, déterminées, mais aussi fragiles et parfois soumises à des hommes faibles et violents. Leur chemin avance vers le futur que elles ne connaissent pas mais il est là. Un roman vraiment charmant. Esprit Livre turin
L’arrière-grand-mère, la grand-mère, la mère et la petite-fille, toutes réunies dans un roman choral, entre transmission intergénérationnelle et nostalgie. Elles ont dû quitter le Liban en guerre et elles n’ont de cesse de remémorer leur vie d’avant. Elles ont eu une vie certainement difficile, mais tout de même privilégiée par rapport à bien d’autres compatriotes. Et en plus, en tant qu’épouses de fonctionnaires ou elles-mêmes fonctionnaires de l’ONU ou d’agences s’y rattachant, leur statut leur a permis de s’exfiltrer du bourbier Libanais, et se reconstruire une vie sûre en Occident. Leur malheur venait plutôt des hommes qu’elles ont choisis ou que la famille leur a imposés. Rien de vraiment inédit… Je ne partage pas complètement l’enthousiasme des autres lecteurs. Moi, j’ai un avis plus mitigé sur ce roman, sur le fond et sur la forme. Car l’écriture aussi ne m’a pas vraiment impressionnée. La seule chose effectivement remarquable est le fait que ce roman de femmes a été écrit par un homme, qui a su très bien interpréter la sensibilité féminine.
Ce livre raconte l’histoire de quatre générations de femmes fortes: Naïma, Ema, Dara et Lila qui s’émancipent au fur et à mesure des hommes violents de la famille. Au fil des pages, il y a toujours la nostalgie pour le Liban, leur terre natale. Les descriptions des épisodes et le style contribuent à la réussite de ce premier roman. La sensibilité de l’auteur et son écriture m’ont fait connaître cette réalité géographique et culturelle pour moi si lointaine.