La mère est malade, le père a disparu, l’aîné s’est enfui dans la nuit. Et Nati, ce curieux petit frère, n’est pas un enfant comme les autres. Isolée dans une maison emplie d’ombres, la narratrice interroge le passé. Que cachent tous ces silences autour de leur histoire ? À mesure que le mystère s’épaissit, la maison semble se transformer. Et si c’était elle qui détenait la vérité ?
Porté par une écriture électrique, ce huis clos haletant explore les secrets d’une famille troublante.
La maison d'édition :
Le Castor Astral édite depuis 1975 des textes de poésie contemporaine et de littérature hybride, francophones et étrangers. En 2011, elle reçoit le prix Nobel de littérature avec la publication de l’œuvre poétique complète de Tomas Tranströmer. En 2024, la maison fête les trois ans de sa collection « Poche/Poésie…
Un foyer qui se détruit à petit feu. C’est le résumé que j'en fais. Avis aux lecteurs, soyez préparer. J'ai apprécié le style de la narration mais la lecture devient difficile à certains moments. J’ai pleuré en le lisant et je pense que ce livre restera graver dans mon âme. Malgré tout ça je l’ai adoré et détesté pour ce que j’ai ressentie.
Un texte âpre et percutant sur les enfants brisés. L'écriture est incisive, comme du verre qui tranche la peau entre les doigts et ne laisse pas indifférent. Le texte manque parfois de clarté et de simplicité : certains épisodes (celui de l'incendie et du pull fondu notamment) ont plus obscurci ma lecture que la révéler.
« ce que je raconte c’est l’histoire de la maison et de nous dedans Je ne dis que ce que je vois et pense et entends tout est réel et rien n’est vrai car vous ne voyez que ma tête » Dans cette maison vivent la narratrice et Nati, le petit frère si beau, mais handicapé, qui aspire toute l’attention et l’amour de la mère. Une maison où le silence et les non dits règnent en maître, tout comme l’absence du père et du grand frère devenu mutique après sa fuite. Dans cette famille, on tait l’amour et la tristesse, même s’ils sont omniprésents. Un monologue intérieur d’une petite fille sans prénom, sans âge, qui croise souvent « l’enfant rêvé » dans son miroir ; un monologue entrecoupé par ce que voudrait exprimer le grand frère, mais qu’il tait. Un huis clos familial oppressant, plein de suspens, où la maison est un personnage à part entière, que l’on sent, que l’on renifle, qui, elle, se souvient. Ce roman écrit sous forme de « poésie » narrative, à l’écriture dépouillée, très sensorielle, à vif, m’a transpercée et ébranlée. La mise en page donne force au texte, qui lu à voix haute voix devient encore plus prégnant. Un gros coup de coeur
Le livre nous raconte du point de vue d'une petite fille, un contexte familial très compliqué. À travers des formulations simples d'enfant, on découvre tous les traumatismes possibles. Du syndrome du glass child à l'absence du père en passant par l'instabilité mentale de la plupart des membres de la famille. Cette histoire nous raconte tout ce qui est possible d'être brisé chez un enfant, tout ce qui a brisé cette enfant. J'ai particulièrement remarqué l'évolution de la narratrice, qui se blâme continuellement le long du récit, jusqu'à tout relâcher dans les dernières pages. Une lecture qui ne laisse pas indifférent.