Dans un menu enfant, on trouve un burger bien emballé, des frites, une boisson, des sauces, un jouet, le rêve. Et puis, quelques années plus tard, on prépare les commandes au drive, on passe le chiffon sur les tables, on obéit aux manageurs : on travaille au fastfood.
En deux récits alternés, la narratrice d’En salle raconte cet écart. D’un côté, une enfance marquée par la figure d’un père ouvrier. De l’autre, ses vingt ans dans un fastfood, où elle rencontre la répétition des gestes, le corps mis à l’épreuve, le vide, l’aliénation.
La maison d'édition :
Les Éditions de Minuit ont été fondées durant l'Occupation allemande par Jean Bruller et Pierre de Lescure. Leur premier ouvrage édité est Le Silence de la mer de Vercos (pseudonyme de Bruller) et ils éditeront en tout 25 œuvre de résistants jusqu'à la Libération. La maison d'édition est perçu comme…
2 récits qui s'enchaînent à 2 époques distinctes et pourtant on a l'impression que dans le monde du travail, l'exploitation et l'abrutissement n'en finissent pas de se répéter. L'enfance se déroule dans une famille modeste, le père travaille en usine, l'argent est compté, les vacances se passent au camping et de temps à autre on s'autorise une sortie au fastfood. Devenue adulte, l'héroïne décroche un job d'été dans un fastfood, Mécanisation des tâches dans un univers déshumanisé, le travail est décrypté avec un détachement où pointe parfois l'ironie. Un premier roman sans illusions sur fond de marasme social.