Un premier roman qui rend hommage aux rêves déraisonnables, au courage d’une héroïne quittant le Cameroun pour s’accomplir en France.
Née dans le village camerounais de Nyokon, Andoun est entourée du bruit des houes retournant la terre des cultures d’arachides. Mais ses rêves sont plus grands que cette vie dans les champs. À chaque instant, elle souhaite casser la routine dans laquelle son village entend l’installer. Entre une volonté d’étudier contrariée, une grossesse imprévue et une indépendance arrachée, chaque pas vers son destin produira une onde de choc, transformant définitivement la jeune femme, ses proches et tous ceux qui croiseront son chemin.
De Nyokon à Paris, en passant par Douala, Andoun devra affronter la résistance de sa famille très conservatrice. Tiraillée entre son envie d’appartenance et ses désirs de flamboyance, elle tentera de dépasser les préjugés des mondes traversés.
Avec ce premier roman inspiré de l’histoire de sa grand-mère, la poétesse Kiyémis rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité, à la capacité de renaître de celles qui choisissent de suivre leur destinée hors des sentiers tracés.
En insérant de très beaux textes poétiques au cours de son récit, l'autrice donne une dimension particulièrement attachante au parcours, certes chaotique mais finalement libérateur, de son héroïne. Sur plusieurs décennies, entre Cameroun et France, la persévérance, l'intelligence et l'obstination d'une très belle femme prendront définitivement le dessus pour déjouer tous les pièges et les obstacles délibérément mis par les hommes sur son chemin.
Ce roman en trois parties plonge le lecteur dans l’histoire d’Audoun, petite fille rebelle, pleine de rêves et d’espoir, née au Cameroun dans un petit village dans les années 50 et dont le père disait d’elle qu’elle était spéciale. Une histoire qui s’étend de son enfance à sa vieillesse, du Cameroun à Paris. L’histoire d’une femme combattante, à la volonté farouche de sortir de sa condition, qui sait dire non pour ne pas renoncer à ses rêves, et ce quoi qu’il lui en coûte, parce qu’elle rêve grand. « Non », Brandi comme un trophée, Victoires de celles qui sont allées Arracher ces trois lettres, Dans l’antre des matons » A chaque épreuve de sa vie, Audoun trouvera la capacité de refleurir et de rebondir. Une histoire où, le moins que l’on puisse dire, les hommes n’ont pas la part belle. L’auteur, par ailleurs poétesse, a choisi d’entrecouper le récit par de la poésie, qui donne encore plus de force à ce roman, qui aborde le poids de l’éducation et des coutumes, le déterminisme social, le patriarcat, l’exil, la transmission, le racisme, l’effacement et le silence. Un beau portrait de femme, inspiré par l’histoire de la grand mère de Kiyémis.