J’écris ton nom (2019)

Sbille Sylvestre

Youra est un jeune médecin bruxellois idéaliste, interdit d’exercer car juif. Avec sa bande d’amis, il continue de défier le couvre-feu, d’écouter de la musique interdite, de refaire le monde. Ce soir d’avril 1943, Youra va même passer à l’action. Avec deux copains d’en-fance, il a décidé de tenter ce que les partisans jugent « insensé » : arrêter le train qui part pour les camps.  Séducteur, polyglotte, intellectuel jusqu’à l’obsession, Youra sait que la « nuit du train » fera de lui quelqu’un d’autre. Plongé dans les eaux troubles de la Résistance et confronté à celles de la collaboration, il interroge les motivations conscientes et inconscientes qui poussent à risquer sa vie et à regarder l’ennemi dans le blanc des yeux.  Sylvestre Sbille réussit, dans un premier roman empreint de réalisme magique, le tour de force d’inoculer à son lecteur toute la fureur de vivre d’individus éblouissants, surnageant dans la vase noire de l’Occupation.

A propos de l'auteur :

Sbille Sylvestre :

Né à Bruxelles, Sylvestre Sbille est journaliste et réalisateur. J’écris ton nom est son premier roman.

Crédit photo : Xavier Stasse

La maison d'édition :

Belfond :

Plus de vingt ans après le début de sa collaboration avec Belfond, Françoise Bourdin est une auteur incontournable, depuis plusieurs années dans le top 5 des écrivains les plus vendus en France.

4|5
3 avis
4 Commentaires
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  • Fabrizio Di Majo Groupe Esprit livre - Torino
    26 octobre 2019

    Ce très beau roman nous raconte comme dans la Belgique sous les nazis n’y furent pas seulement les collabo de Dégrelle, mais aussi ceux qui voulurent compléter le poème d’Eluard, en écrivant le dernier mot avec son sang: Liberté. Parfois, les digresssions philosophiques et existentielles du protagoniste sont un peu trop longues, mais nous donnent l’idée de ce que ça veut dire la liberté interieure. E à la question si ça en valait la peine, vis à vis de l’énormité des forces en jeu, on peut bien repondre avec Jean Paulhan: “Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu’à ce qu’elle étouffe. Elle n’étouffera pas sans t’avoir piqué. C’est peu de chose, dis-tu. Oui, c’est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’abeilles”.

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    1 novembre 2019

    L’histoire se déroule en 1943 dans une Bruxelles sous le joug de l’Allemagne nazie, avec tout ce qui en découle. L’auteur se penche non seulement sur les faits – qui sont bien là, affreux – mais surtout sur la personnalité et la psychologie des acteurs en tragédie : le bourreau, la victime, le traître, le collabo, le résistant. Seulement voilà, à mon avis, parfois il en fait trop : du coup, le roman souffre de lourdeurs qui pouvaient être évités. Cela dit, la lecture est bien évidemment émouvante, ne serait-ce que pour le sujet traité, pas du tout simple à aborder.

  • ritasola
    21 janvier 2020

    Bruxelles, une ville peu connue en temps de guerre ainsi que la Belgique, vaincue rapidement, avait besoin d'une vision avec ses protagonistes, les héros, grands ou petits et les personnages exécrables, mais en filigrane, derrière un fait historique, il y a le poème de Elaurd. Le poète "n'écrit pas à sa belle, il écrit à une idée, qui claque au dernier vers: liberté". Le jeune Youra courra à sa fin et sa fin sera prévisible, mais touchante. Un bon roman. Groupe ESPRIT LIVRE Turin

  • leslecturesdemy
    22 juin 2020

    Ce roman est juste sublime. Nous suivons les aventures de Youra Livchitz, jeune médecin bruxellois, durant la deuxième guerre mondiale, et plus précisément durant l'année 1943. Youra est juif. Tout le monde connaît le sort que les allemands voulaient réserver aux juifs. Il décide alors de rentrer dans la résistance. Il participera à plusieurs embuscades, dont une sur un train qui part pour le camp de la mort, Auschwitz. J'ai toujours été intéressée par l'Histoire, et plus particulièrement de la première et de la deuxième guerre mondiale. L'auteur décrit les évènements avec beaucoup de réalisme. J'ai directement plongé dans le Bruxelles de 1943. le livre est prenant, j'ai voulu savoir ce qu'il allait arriver à Youra. J'ai lu ce livre en une seule journée, tellement j'ai été happée par l'histoire. L'auteur nous plonge aussi dans le milieu de la résistance, il nous dépeint la dangerosité des actions, le courage de ces personnes qui ont décidé de ne pas subir la guerre, mais au contraire de lutter par leur petit moyen. de faire un pied de nez aux allemands et à tous ceux qui les soutiennent. Il est important de pas oublier l'Histoire, notre histoire. Et c'est toujours un réel plaisir pour moi de voir qu'encore aujourd'hui, des écrivains s'intéressent à cette époque et mettent noir sur blanc cette période que l'on aimerait oublier, mais qui, au contraire, que l'on ne peut oublier. Pour cela, je remercie Sylvestre Sbille, car au-delà du fait qu'il contribue à ne pas oublier cette partie de l'Histoire, sa plume magnifique rend son roman très réaliste et poignant.