Le fiancé de Danielle est mort en Algérie. Hantée par ses lettres, elle sombre dans la folie. Son fils, reporter de guerre, se débat avec cet héritage. Pour littéralement sauver sa propre peau, Jean-Baptiste exhume l’histoire de Robert, le chasseur alpin sacrifié. En Savoie, il retrouve sa tombe, rencontre son frère. Puis il se tourne vers son propre père, autrefois meilleur ami de Robert. Celui-ci lui remet les lettres de Danielle et de son fiancé qui restituent un semestre d’amour, de vie au combat, d’attente à Paris et de rage politique. De ces trois vies, il tresse une même blessure.
La maison d'édition :
L’Iconoclaste s’est donné pour projet de mettre le livre au cœur de nos vies. Être Iconoclaste aujourd’hui, c’est choisir la beauté, le sens, une certaine qualité d’être, face au chaos du monde. C’est s’offrir le luxe de la perfection et de la maturation.
« La guerre tue toute innocence », nous dit l’auteur de La Blessure. Mais la guerre, aussi, rend fou. C’est ce qui est arrivé à la mère du narrateur, Danielle, amoureuse inconsolable de Robert, soldat de la guerre d’Algérie tombé à 20 ans en Kabylie. Et c’est ce qui menace aujourd’hui Jean-Baptiste, correspondant de guerre obsédé par les horreurs auxquelles son métier le confronte. Seule la lecture de la correspondance échangée entre les deux amants, pleine tout autant d’amour que de haine de la barbarie et de fascination pour la violence, permettra peut-être à Jean-Baptiste de dépasser sa « blessure » intime et d’ assumer son douloureux héritage.
Un roman avec une composition solide ,entre les lettres et le récit .un documentaire- roman avec des fulgurances poétiques. Nous ne sortons pas indemnes de cette Histoire à portée universelle .Quelle connerie la guerre !
Oh oui, quelle connerie la guerre. Mais quelle horreur la guerre civile, ou il n’y a pas un front, mais l’ennemi est partout, et les hommes, d’un côté et de l’autre, deviennent pire que les fauves plus féroces. Et Robert, le sergent des Chasseurs, meurt épuisé par “la bataille qu’il a dû livrer contre lui-même pour ne pas devenir un monstre”; bataille dont les armes plus efficaces sont les lettres que s’échangent lui et sa fiancée. Ce roman extraordinaire, et si bien écrit, nous raconte la guerre vue par ceux qui la vivent, comme soldats ou comme reporters de guerre, et les conséquences sur les survivants; un coup de poing à l’estomac! Mais un coup de poing important, nécessaire. Une seule remarque. Les amoureux s’écrivent et se disent un tas de merveilleuses sottises; mais elles sont merveilleuses seulement pour eux. Le lecteur tout d’abord est attendri, mais très vite en a assez...
La guerre combattue et raccontée, deux marques poignantes dans les destinées de deux hommes qui se croisent et de laquelle il faut s'affranchir. La guerre laisse toujours des traces amères et douloueuses dans les gens qui la soubissent, soldats, familles, civils et reporters, aucune gloire, aucun honneur seulement souffrence, inhumaine, abrutie et inutile. Un très beu témoignage et un très beau roman.