Une seule lettre change et tout est déréglé. Le narrateur va l’apprendre à ses dépens lorsqu’après avoir travaillé quelque temps dans une papeterie, il décide de devenir correcteur professionnel. Il y est d’autant plus résolu que sa mère a toujours cru qu’il était prédestiné à ce métier. Il est embauché à ce poste dans la Revue du Tellière, dirigée par Reine, une femme autoritaire et dominatrice qui va bientôt exercer sur lui son emprise. Reine le fascine autant qu’elle l’intimide. L’aventure se complique lorsqu’il constate que des coquilles sont systématiquement ajoutées après coup sur son jeu de copies. Il soupçonne bientôt Reine de les glisser là délibérément afin de le prendre en faute. Mais bientôt des coquilles d’une toute autre nature vont faire leur apparition…Dans ce premier roman au style incisif, Elodie Llorca nous livre une fable savoureuse sur les pièges de l’inconscient et les sortilèges du langage.
J'ai aimé être entraînée auprès de ce personnage Houellbecquien et ses fantasmes ou son mal être. L'écriture est ciselée , efficace et m'a fait adhèrer à ce conte ...
François est correcteur dans une agence de presse. Reine en est la directrice. Crainte mais attirante. François perçoit des coquilles dans les écrits et il les pense laissés volontairement par reine. Pourquoi ? François sombre dans une déprime. Tous ses démons ressurgissent : sa mère, sa femme, Reine. Malgré quelques exagérations je me suis laissé captiver par l’intrigue.
J’ai trouvé ce livre intéressant et bien écrit. La trame du roman est passionnante et les personnages sont bien esquissés. François mène une véritable enquête pour comprendre qu’on soit intéressé à lui attribuer des coquilles, mais, en même temps, il fait une recherche intérieure. La personnalité kafkaïenne du protagoniste, indécis et tatillon, est découverte peu à peu, en montrant toutes ses contradictions et sa claustrophobe peur de vivre. Le coup de théâtre final, surréel et libératoire, fait sourire le lecteur, en dissolvant la tension créée par l’écrivain jusqu'au dernier chapitre. . La hauteur condescendante et la cruauté de Reina, la patronne du protagoniste, nous rappelle le personnage de Reine Zabo de Pennac.