La jongleuse (2021)

KNOSSOW Jessica

Neuf mois de la vie d’une femme ou la déconstruction d’une identité maternelle. Il y a eu Emma, puis Manon et enfin Jules, le petit dernier. Trois enfants, des parents amoureux et aimants. Une famille idéale, ou presque. Pour Ophélie, chaque naissance a été vécue comme une renaissance, un prolongement d’elle-même, ou plutôt un morcellement : son corps qui devient autre, un autre qui grandit, échappe inexorablement. Alors, recommencer : un enfant, puis deux, puis trois pour combler le manque, ce trop-plein d’amour, rattraper ce qui ne peut être gardé. Ophélie est devenue quatre. C’est sur ce constat que s’achève son ultime congé maternité. Biberon, nounou, rire, pleurs, boulot, famille, mari, amis, le quotidien reprend ses droits et Ophélie tente de jongler avec ses différents rôles, comme avec les différentes parties d’elle-même. Perfectionniste et investie, Ophélie renvoie une image parfaite : mère épanouie, médecin accompli, épouse dévouée. Pourtant, face au miroir, elle ne se reconnaît plus. Où est-elle ? Qui est-elle ? Son corps ressemble désormais à celui de sa mère. La position qu’elle convoitait à l’hôpital ne lui est plus réservée. Dévouée à ses enfants, elle doit lutter chaque jour pour se faire respecter. Son mari absent semble désarçonné face à l’épuisement qui accable sa femme. Ophélie est à bout. Au fil des mois, une ombre grandissante la menace et tente de l’étouffer, toujours plus présente lorsqu’elle s’approche du domicile familial. Il n’y a que dans le reflet de l’eau qu’Ophélie semble s’apaiser, se reconnaître, au point de s’y perdre définitivement.

A propos de l'auteur :

KNOSSOW Jessica :

L’autrice Âgée de 35 ans, Jessica Knossow est médecin et vit à Paris. La Jongleuse est son premier roman.

Crédit photo © Astrid di Crollalanza-17

La maison d'édition :

Denoël :

Depuis 1930 Denoël, maison d'édition au passé prestigieux, s'est ouvert à de nombreux domaines littéraires et à des auteurs du monde entier. À travers ses différentes collections, la maison publie une soixantaine de titres par an. En fiction française, Denoël joue depuis toujours un rôle de découvreur, aussi bien dans…

4|5
4 avis
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  • Isabelle HENRY
    12 novembre 2021

    S'écouter, respirer, ralentir ou pas ......témoignage à partager, histoire bien menée, premier roman prometteur. Jongler avec ses désirs et les réalités. Témoignage de femme à lire.

  • modile
    15 décembre 2021

    Mère de 3 enfants, femme, médecin, Ophélie gère tout , et l'épuisement mental s'installe. Cette histoire de "jongleuse" est un peu notre histoire à toutes. Beau roman sur les fêlures de la vie aussi.

  • Philippe
    7 février 2022

    La jongleuse c'est Ophélie qui jongle entre sa vie de mère, d'épouse, son métier de médecin, sa carrière...mais tout ceci ne risque-t-il pas de s'écrouler comme dans son cauchemar de la page 84 ? J'ai trouvé beaucoup de qualité dans ce roman : une écriture épurée, une histoire bien construite, qui ne se disperse pas, un thème intéressant et d'actualité, bref un très bonne surprise.

  • Laure
    23 février 2022

    Histoire classique d’une jeune femme débordée par sa vie . Elle trouve d’abord un bel amour, mène une carrière réussie de médecin d’hôpital ; elle éprouve vite un grand désir d’enfant, un, deux puis trois qui la mènent à avoir deux vies : celle de médecin et celle de mère, son compagnon trouvant normal de mener sa profession sans trop s’impliquer . Petit à petit , on la voit dériver malgré l’amour passionné qu’elle éprouve pour ses enfants, petit à petit elle ne peut plus les supporter, vaincue par le poids de la fatigue et son homme ne voit pas grand-chose jusqu’à une fuite « Le bruit des vagues est assourdissant…il recouvre les pleurs de ses enfants…Bientôt, très bientôt, elle ne les entendra plus » On lit avec émotion l’histoire de cette jongleuse , méticuleuse et appliquée, qui voudrait être parfaite et dont la fragilité se dévoile au cours du roman. A travers un style moderne et élégant, elle décrit le drame des jeunes femmes de notre époque qui doivent être fortes pour assumer des enfants et une carrière , ce qui explique que nombre d’entre elles renoncent à la maternité ou attendent la quarantaine .