La nièce du taxidermiste (2022)

DELAVAL Khadija

Comme chaque année, Baya, ses sœurs et une ribambelle de cousins passent leurs grandes vacances à Hammamet. C’est pour elle l’été de tous les bouleversements. Véritable défi à la modération, cette famille est un univers où il est à la fois drôle, attachant et dangereux de naviguer. Les luttes de pouvoir s’exercent, y compris entre les enfants, dans l’indifférence totale des adultes. Sous le joug de cousins plus âgés, Baya vit des moments d’autant plus douloureux qu’en l’absence de sa mère elle ne peut se confier à personne. Trébuchant mais découvrant aussi sa propre force, Baya va traverser cette mer de difficultés, d’injonctions silencieuses et de tabous transmis de génération en génération, et en sortir en tous points grandie. Roman initiatique, La nièce du taxidermiste nous offre une puissante et tendre évocation de ce qui attend les femmes dans la grande aventure de leur corps et de leur identité.

A propos de l'auteur :

DELAVAL Khadija :

Genevoise d’adoption, Khadija Delaval est née en 1973. Son enfance et son parcours professionnel l’ont conduite à vivre ou travailler dans de nombreux pays. La Nièce du taxidermiste a été finaliste du prix littéraire Georges-Nicole, attribué au manuscrit d’un écrivain de langue française, suisse ou résidant en Suisse encore à découvrir.

Photo ©Bruno-Levy

La maison d'édition :

Calmann-Lévy :

À l’origine, un petit cabinet de lecture spécialisé en pièces de théâtre. Simon Lévy, arrivé depuis peu de Lorraine où il était colporteur, le dirige avec son plus jeune fils, Michel.

3|5
2 avis
2 Commentaires
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

  • Christian L
    24 octobre 2022

    Baya vit à Genève et passe les grandes vacances en Tunisie avec ses sœurs et ses cousins. Gentille et serviable, elle est le souffre douleur des grands. L’été de ses douze ans, elle sort de l’enfance ne comprenant pas l’apparition des règles, ni les attouchements et pénétration qu’elle subit. Le récit autobiographique se déroule sur deux ans, seul l’épilogue se passe en Tunisie quand elle a vingt ans. Écrit à la première personne, le récit de cette famille de la bourgeoisie tunisienne est rythmé, l’écriture est simple, fluide, les mots sont justes. Baya parvient à s’affirmer et à se révolter. Seul bémol mais de taille, le roman est écrit avec la tête et non avec le cœur. Les évènements aussi douloureux soient-ils sont intellectualisés, les émotions ne transpirent pas du texte.

  • Laure
    24 janvier 2023

    Récit long et circonstancié d’une adolescente en vacances au sein de sa nombreuse famille tunisienne à Hammamet .Trop grande pour les petits, trop petite pour les grands cousins, son histoire bascule avec une puberté qui l’effraie et qu’elle cache, sauf à sa grand-mère . Entre les cousins indifférents ou moqueurs , les oncles et tantes qui ne font que jouer, se disputer et boire du whisky, elle essaie de passer inaperçue... Jusqu’aux jours ou elle subit dans l’angoisse (longuement décrite) et dans son corps agressé les effets de sa transformation physique . Cette famille bourgeoise des années 80, profondément attachée à son histoire et ses rites , tantôt indifférente, tantôt soudée , bruyante , finit par pousser la jeune fille à couper les liens pendant une longue période et vivre une vie normale à Genève avec ses parents . L’auteure , dans ses descriptions crues , dérangeantes ,malsaines , longues et introverties nous donne l’exemple extrême d’une thérapie non avouée…