Alors que Mamé a bientôt le mal du pays et finit par y retourner, Reine s’adapte et trouve un emploi d’aide-ménagère. De son second mariage naît l’héroïne, Léna, qui vit le sort des immigrés de deuxième génération, écartelée entre des origines lointaines et son pays de naissance. Sa passion pour le piano qu’elle cultive assidûment auprès de son professeur de musique, M. Selmach, l’aidera-t-elle à surmonter ses doutes et à s’ouvrir de nouveaux horizons ? Quelles parts de lumière et d’ombre du passé familial, de son héritage, devra-t-elle perdre ou garder pour se réconcilier avec elle-même? Entre fresque générationnelle et roman d’apprentissage, Amélie Fonlupt nous raconte d’une manière fine et sensible le destin d’une lignée de femmes courageuses, vivant chacune à leur façon l’épreuve du déracinement.
Mamé avait quitté ses Îles du Cap Vert pour chercher une vie meilleure en France, sa fille Reine trimera toute sa vie pour donner les meilleures chances à ses enfants et Léna, la petite-fille, née en France, peut s’imaginer un futur de pianiste. Le principe du récit n’est pas original, nous avons lu plusieurs romans de ce genre (et nous en liserons encore certainement : le sujet maintes fois abordé de la transmission grand-mère, mère, petite-fille paraît inépuisable…) mais celui-ci, écrit du point de vue de Léna, m’a touchée. L’écriture est fluide, évocatrice, on aime les personnages avec leur faiblesses et leur forces, on admire et on méprise…on s’émeut. J’ai aimé ce roman, écrit d’une plume délicate, qui se termine sur une lueur d’espoir d’une vie différente pour la jeune Léna.
Roman qui retrace une saga familiale à travers le destin de trois femmes : la grand mère Mamé, sa fille Reine et la petite fille Lena qui est la narratrice. Roman initiatique également, à travers la découverte de Lena de sa vocation pour le piano. Cependant j'ai trouvé que la narration était parfois maladroite, froide, certains personnages peu aboutis, avec un résultat qui m'a laissé sur ma faim malgré un thème intéressant....dommage