La narratrice, Jeanne Brûlé, voit le jour en 1814 dans un petit village du Berry, La Borne. Elle est le fruit d’une union illégitime entre sa mère Marie-Jeanne Brûlé, domestique, et Jacques-Sébastien Talbot, un potier réputé. Au contact de son père dont elle observe les gestes dans l’atelier, la petite fille développe une passion pour cet artisanat. Bien qu’à l’époque le métier de potier soit réservé aux hommes, voyant les prédispositions exceptionnelles de sa fille, son père lui enseigne l’art de sculpter et de cuire le « grès ». C’est dans le travail de la terre que Jeanne s’a0ranchit des contraintes qui entravent son épanouissement de femme. Elle insu1e à cet artisanat populaire une dimension artistique inédite. Les bouteilles, les fontaines s’ornent de personnages féminins de plus en plus élaborés, de plus en plus expressifs, et ces ustensiles ordinaires deviennent de véritable chef d’œuvre, qu’elle signe de son nom d’artiste : Marie Talbot. En 1839, afin de se conformer aux usages de l’époque, elle épouse un homme qu’elle croit gentil et conciliant. Elle donne alors naissance à leur *ls unique, Alexandre. Mais son époux se révèle mesquin, violent, il s’accapare leur maison, les bénéfices de l’atelier et la tient écartée de leur fils. La sculptrice trouve le courage de résister grâce à son travail et à l’amitié de l’écrivain George Sand… Ce premier roman raconte le destin hors du commun de l’artiste Marie Talbot. L’auteure porte un regard particulièrement vif sur l’engagement féministe de cette sculptrice, qui ne cesse de se battre pour sa liberté tout au long de son existence. Dans une langue rageuse et rythmée, elle o0re un visage et une voix retentissante à Marie Talbot, et à son œuvre extraordinaire.
Une fiction écrite autour de la vie d'une femme, Marie Talbot, céramiste du 19ème siècle, dont on peut voir l'exposition des œuvres à la Borne (CHER). Une histoire de femme, qui devra lutter contre les traditions, les injustices de la société envers les femmes de son époque. Une battante, qui saura s'écouter avec ses envies de créations, car elle exercera un métier d'homme, ses désirs en amour, car elle ne se laissera pas imposer un mari, sur le chemin de la vie qu'elle se choisit. Bien écrit. On se laisse emporter.