La poète aux mains noires (2024)

GLOWACKI Ingrid

La narratrice, Jeanne Brûlé, voit le jour en 1814 dans un petit village du Berry, La Borne. Elle est le fruit d’une union illégitime entre sa mère Marie-Jeanne Brûlé, domestique, et Jacques-Sébastien Talbot, un potier réputé. Au contact de son père dont elle observe les gestes dans l’atelier, la petite fille développe une passion pour cet artisanat. Bien qu’à l’époque le métier de potier soit réservé aux hommes, voyant les prédispositions exceptionnelles de sa fille, son père lui enseigne l’art de sculpter et de cuire le « grès ». C’est dans le travail de la terre que Jeanne s’a0ranchit des contraintes qui entravent son épanouissement de femme. Elle insu1e à cet artisanat populaire une dimension artistique inédite. Les bouteilles, les fontaines s’ornent de personnages féminins de plus en plus élaborés, de plus en plus expressifs, et ces ustensiles ordinaires deviennent de véritable chef d’œuvre, qu’elle signe de son nom d’artiste : Marie Talbot. En 1839, afin de se conformer aux usages de l’époque, elle épouse un homme qu’elle croit gentil et conciliant. Elle donne alors naissance à leur *ls unique, Alexandre. Mais son époux se révèle mesquin, violent, il s’accapare leur maison, les bénéfices de l’atelier et la tient écartée de leur fils. La sculptrice trouve le courage de résister grâce à son travail et à l’amitié de l’écrivain George Sand… Ce premier roman raconte le destin hors du commun de l’artiste Marie Talbot. L’auteure porte un regard particulièrement vif sur l’engagement féministe de cette sculptrice, qui ne cesse de se battre pour sa liberté tout au long de son existence. Dans une langue rageuse et rythmée, elle o0re un visage et une voix retentissante à Marie Talbot, et à son œuvre extraordinaire.

A propos de l'auteur :

GLOWACKI Ingrid :

Ingrid est née en 1974. Après de brillantes études de droit, elle exerce plusieurs années le métier de notaire. L’art et la création lui manquent. Elle se formera aux métiers de la mode pour se spécialiser dans la création de bijoux de cheveux. Elle mènera de front une carrière juridique et artistique. Pour préserver sa liberté, elle devient consultante pour des ONG dans le domaine humanitaire et à l’international.

Le point commun de tous ces engagements est une passion pour les histoires humaines. Aujourd’hui, portée par la puissance créative d’une autre femme : Marie Talbot, elle recrée dans La poète aux mains noires, son premier roman, ce destin exceptionnel.

©Francesca Mantovani

La maison d'édition :

Gallimard :

Les Éditions Gallimard ont été créées en 1911 par Gaston Gallimard, André Gide et Jean Schlumberger. Aujourd'hui, leur catalogue d'environ 30 000 titres, 9000 auteurs et 240 collections, fait de cette maison l'un des leaders de l'édition française.

4|5
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  • IsaH
    14 novembre 2024

    Une fiction écrite autour de la vie d'une femme, Marie Talbot, céramiste du 19ème siècle, dont on peut voir l'exposition des œuvres à la Borne (CHER). Une histoire de femme, qui devra lutter contre les traditions, les injustices de la société envers les femmes de son époque. Une battante, qui saura s'écouter avec ses envies de créations, car elle exercera un métier d'homme, ses désirs en amour, car elle ne se laissera pas imposer un mari, sur le chemin de la vie qu'elle se choisit. Bien écrit. On se laisse emporter.

  • Comité du CCAS
    20 novembre 2024

    Dans le comité 3 lectrices ont très bien noté ce roman .Moyenne de 4 voir plus . Enthousiasme pour la vie de MARIE TALBOT, femme potière . L'auteur a décrit la vie de la femme dans le Berry au XIX -ème siècle et le prix à payer pour une liberté très relative. Belle écriture

  • Br W
    17 décembre 2024

    Très beau portrait de femme et d’artiste. La femme se bat pour que l’artiste existe. Mais elle paye le prix fort à une époque où il est impensable pour une femme de vivre comme seul un homme en a le droit. L’ auteur met en lumière une sculptrice oubliée qui a beaucoup sacrifié pour réaliser son rêve. Un petit coup de cœur, et un beau moment de lecture.