Laissez-nous la nuit (2020)

Pauline Clavière

Le destin donne parfois d’étranges rendez-vous. Pour Max Nedelec, la cinquantaine, patron d’une imprimerie en difficulté, tout bascule un matin d’avril , quand des policiers viennent sonner à sa porte. C’est le printemps, une douce lumière embrasse son jardin.
Un bordereau perdu, des dettes non honorées, beaucoup de malchance et un peu de triche. La justice frappe, impitoyable.  Max Nedelec quitte le tribunal et ne rentrera pas chez lui. Vingt-quatre mois de prison ferme : il s’enfonce dans la nuit.
Là-bas, le bruit des grilles qui s’ouvrent et se ferment marquent les heures  ; là-bas, on vit à deux dans 9m2  ; là-bas, les hommes changent de nom et se déforment : il y a Marcos, une montagne au cœur tendre avec qui Max partage sa cellule  ; Sarko, inquiétant maître qui règne sur la promenade…; le Serbe qui trafique et corrompt tout  ; Bambi, le jeune syrien sous la coupe des puissants  ; le trio indomptable qui s’est fait baptiser «  la bête  »  ; et tous celles et ceux qui traversent cet univers parallèle, Françoise, la médecin, les gardiens, l’aumônier puni et le directeur.
Dans la nuit se révèlent les âmes  : ce premier roman d’une incroyable maitrise nous plonge dans les arcanes d’un monde inversé, avec ses lois propres. Mais il y a aussi une lumière, une tendresse, des passions  : un livre saisi entre deux portes, une messe aux lourds trafics, un jeune cousin devenu avocat , Mélodie la petite fille grandie d’un coup, le souvenir doux de l’ancienne passion… Bienvenue aux âmes perdues et retrouvées.

A propos de l'auteur :

Pauline Clavière :

Pauline Clavière est journaliste et chroniqueuse pour l’émission « C L’Hebdo » (France 5) . Laissez-nous la nuit est son premier roman.

La maison d'édition :

Grasset :

Bernard Grasset fonde les Éditions Nouvelles en 1907 et publie plusieurs livres, souvent à compte d'auteur, comme le premier livre d'un certain Marcel Proust : Du côté de chez Swann. Installé rue des Saints Pères, les Éditions Grasset y sont toujours.

4|5
1 avis
2 Commentaires
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  • Vincent Le Roy
    3 février 2021

    Ce roman présente toutes les qualités pour effectuer un long trajet en train en plaisante compagnie : absence d’intrigue compliquée, progression chronologique de l’histoire, peu de personnages aux relations conventionnelles, toile de fond sociale ne s’éloignant pas de la surface des choses, une écriture qui mérite la qualification de facile à lire. On peut y voir là des qualités. Mais on peut aussi attendre autre chose de la lecture au point de n’avoir pu dépasser les 150 premières pages et ce sentiment de perte de temps qui leur était associé. Difficile de ne pas s’interroger sur la nécessité de l’auteure à écrire et celle de l’éditeur à publier. Vincent

  • odile
    5 février 2021

    Récit d'une année de temps confisqué. Formidable réquisitoire contre cette prison qui démolit tout ceux qui passent par elle : les détenus,comme les surveillants.Est ce un documentaire ou une fiction, tant l'évocation de ce qu'est l'univers carcéral est flippante. ; Le tout servi par une écriture dynamique, bien maîtrisée. Magistral !