Luna, jeune adulte, a déjà une longue histoire derrière elle, de l’incendie dans un immeuble parisien au cambriolage d’un Noël de son enfance, de la séparation de ses parents à l’adaptation difficile lorsqu’elle intègre un établissement scolaire huppé du Marais, les soucis d’argent de sa mère prof de philo, un père assez absent. Elle est dans un entre deux social. Elle est métisse. Une métisse à la chevelure léonine, qui attire l’œil. Et un soir de printemps, dans une sombre discothèque, un mec se colle à elle et s’électrise : « Tu viens d’où ? », question violente, assignation à identité. Luna se cambre, en défense et réflexe. Elle connaît ses courbes. À treize ans, une scoliose aiguë avait imposé un corset. Les corps ont une histoire. En riposte, Luna va forger ses armes pour qu’à la question « Tu viens d’où ? » elle réussisse à substituer cette autre interrogation, tellement plus vivifiante : « Tu vas où ? ».
La maison d'édition :
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« Ça m’excite les métisses ! » voici le début d’un roman enrichissant pour le lecteur , c’est original. La narratrice se tutoie comme son aînée Nathalie Sarraute l’a fait. La poésie est omniprésente et un onirisme est bien assulé.
Un magnifique livre, avec un petit coté poétique, qui parle de la reconstruction après un viol. Ecrit à la deuxième personne du singulier, on s'identifie très vite au personnage de Luna. Avec des personnages profond et une histoire touchante.
Le bleu n’abîme pas est un roman bouleversant et poétique. L’histoire aborde des thèmes sur la quête de soi la reconstruction, après des blessures profondes. Le bleu est souvent représenté pour refléter les émotions de Luna la douleur, les regrets, ses souvenirs mais aussi une forme de sérénité et d’espoir. J’ai beaucoup aimé ce roman car l’utilisation du bleu comme symbole rendait l'histoire encore plus poignante et poétique.