Le Doorman est le roman d’un homme secret vêtu d’un costume noir à boutons dorés. Un étranger devenu le portier d’un immeuble de Park Avenue puis, avec avec le temps, le complice discret de plusieurs dizaines de résidents qui comme lui sont un jour venus d’ailleurs.
A New York depuis 1965, ce personnage poétique et solitaire est aussi un contemplatif qui arpente à travers ce livre et au fil de quatre décennies l’incomparable mégapole. Humble, la plupart du temps invisible, il est fidèle en amitié, prudent en amour et parfois mélancolique alors que la ville change autour de lui et que l’urbanisme érode les communautés de fraternité.
Toute une vie professionnelle, Le Doorman passe ainsi quarante années protégé par son uniforme, à ouvrir des portes monumentales sur le monde extérieur et à observer, à écouter, avec empathie et intégrité ceux qui les franchissent comme autant de visages inoubliables. Jusqu’au jour où il part pour une autre ville, matrice de son imaginaire.
Ray raconte son histoire au service des habitants du N°10 avec sobriété . On vit New york et la diversité de ses quartiers, les rencontres de Ray, les attachements, les séparations, les drames mais sans débordement de sentiments. En filigrane les interrogations des éxilés. Tout en délicatesse, respect. Le style est délicat, précis, souvent très poétique. Livre pour moi très attachant.
Un long roman, un vrai roman, on se laisse entrainer dans l'histoire et les histoires de vie de Ray. Il est attachant, on a envie de continuer encore à l'accompagner ce personnage. Le style d'écriture est agréable. A lire.
Jeune pied-noir fraîchement débarqué à New York, Ray se voit proposer un poste de portier dans un immeuble cossu de Park Avenue. Il y passera quarante ans de sa vie, il y deviendra vieux, tout en gardant un œil bienveillant sur son petit monde. Un personnage inhabituel, profond et réflexif, qui regarde sa vie et celle de ceux qui l’entourent avec respect et humanité. Un roman qui avance lentement et qui souffre de quelques longueurs, mais l’écriture est toute en finesse et laisse dans le lecteur le sentiment d’avoir eu accès à une âme précieuse et délicate. Un beau personnage, vraiment.
On découvre un New-York dans lequel les origines et les cultures se mélangent grâce à des personnages attachants. Ray travaille en tant que portier au 10 Park Avenue, grâce à son métier, il fait de nouvelles rencontres jusqu'à la fin de sa vie. Il fera de longues balades avec son ami Salah, balades qui nous permettrons de découvrir New-York avec un nouveau regard. Les personnages sont bien construits (même les habitants "fantômes" de l'immeuble, qui n'ont aucun rôle dans l'histoire, ont une identité). On s'attache à eux, mais viendra le moment des séparations, les unes après les autres, nous traverserons ces épreuves avec Ray. L'écriture et belle, poétique, et les descriptions sont précises sans êtres superflues. Un livre, que j'ai beaucoup aimé et conseille. Pauline
Impossible de ne pas s'attacher à Ray portier à New-York. Au fil de ce très beau roman, nous le suivons dans les rues de New-York, dont nous sentons presque les odeurs, nous percevons les bruits.. Nous rencontrons une multitude de personnages, et suivons cet homme. Il nous raconte aussi son histoire. C'est un gros roman c'est tant mieux car Ray est difficile à quitter, New-York aussi. Une très belle découverte, et là je parle de l' auteur. A lire !
Durant 40 ans, de 1965 à 2005, nous suivons « Ray » émigré d’Algérie . Nous allons le suivre, avec ses amis Salah, et Alma, au travers de son métier passion de « doorman ». L’occasion pour nous de découvrir un New York authentique et insolite. Mais aussi un livre sur les frontières, de toutes natures ( géopolitiques, humaines, architecturales ..). La nostalgie des lieux est présente, très touchante dans la narration de l’auteure. Un livre passionnant qu’il faut absolument lire.
Un jeune homme, né à Oran , abandonne l’Algérie dans les années 60 et va vivre le reste de sa vie à New-York ; il coupe tout lien avec sa famille et se fond systématiquement dans la géométrie de la ville qu’il parcourt , quartier après quartier, bloc après bloc, avenue après avenue ,une trentaine d’années durant ,pendant son temps libre . Cette randonnée obsessionnelle donne lieu à des descriptions précises des communautés installées (juifs,italiens,chinois,irlandais etc) Jamais il ne pense à aller visiter d’autres régions . En tant que portier d’un bel immeuble de luxe , il devient newyorkais , se fait quelques vrais et rares amis mais il se complait dans cette solitude , dans sa quête d’une ville immense en perpétuel changement . Le roman (375 pages) consacre une bonne centaine de pages à la géographie et à la description de chaque quartier dans son contexte social .Le lecteur est accablé ! Mais ensuite, quel plaisir , lorsqu’on entre dans la vie de ce curieux doorman , debout dans le hall , attentif à la sécurité des habitants dont certains deviennent des amis , spectateur de la vie de l’intérieur de l’immeuble et dans la rue, curieux de tout, dans un style juste et éblouissant ! Sa profession lui permet de penser pendant de longues heures et ses passages assidus dans une bibliothèque ont permis à l’auteure de se projeter dans ce personnage plein d’empathie. Comme dit plus haut, le lecteur sera peut-être saturé à la lecture de la première partie mais ne pourra qu’aimer et admirer ensuite, la perfection des chapitres intitulés « morceaux vécus » tant par le style que par leur variété !! Je me suis demandé si la ville de Paris pourrait se prêter à une telle vénération de la part d’un auteur mais le doorman n’est passé que par Marseille en quête d’une aventure exigeant ce un monde nouveau qu’est l’Amérique…