Qui est ce soldat énigmatique qui se fait appeler Belleface ? Et quel est le lourd et douloureux secret qu’il dissimule avec tant de précautions à ses hommes ? Rescapé du camp de Treblinka, ancien légionnaire en Indochine, officier légendaire de l’armée israélienne, il commande un avant-poste dans le sud du Liban en 1985. Sa mission : protéger la frontière nord d’Israël contre les attaques du Hezbollah avec l’aide de quelques miliciens libanais à la solde de l’État hébreu. L’arrivée d’un jeune Français ardent et idéaliste au sein de cette communauté d’hommes confinés en territoire hostile, assiégés par un ennemi insaisissable, perdus dans une sorte de désert des Tartares oriental, va être un révélateur. Et faire apparaître le mystère si invraisemblable de la vie de Belleface, héros inconnu dont l’Histoire
n’a pas retenu le nom.
Inspiré de la vie d’un personnage ayant réellement existé, Le Métier de mourir est un beau et grand roman métaphysique, marqué par un romantisme échevelé, où s’entremêlent, autour d’un individu hors du commun, des histoires d’hommes et d’amour, dans des paysages de commencement du monde, au rythme des balles qui sifflent et des Saintes Écritures.
Un roman de l’attente et de réflexion sur la vie, la guerre, l’horreur et le Liban des années 80 Des personnages attachants et le temps s’étire ( on pense à Buzzati ). A lire pour tous !
Superbe texte qui sait si bien transcrire la chaleur, le désert, l'attente, mais aussi les interrogations autour du Mal ou de la Mort. Le récit monte peu à peu en puissance et en intensité alors que rien ne bouge à l'horizon, nous laissant peu à peu découvrir qui est vraiment le Vieux.
Le titre ne fait pas rêver. Il est pourtant bien choisi pour un récit bouleversant sur les guerriers des temps modernes au Proche Orient. Dans un huis clos temporel (3 jours) et spatial (un check point de l'armée libanaise à la frontière Israëlienne), sous un soleil de plomb, des soldats s'interrogent sur le sens de leur vie et de leur engagement au combat. Il y a beaucoup de délicatesses et de profondeur dans les dialogues et les introspections, malgré le contexte violent et absurde de la guerre. Le dévoilement de la vie intérieure des personnages, alternant avec des descriptions très réalistes de leur missions, est progressif et bien rythmé, ce qui donne au roman des clefs pour apprécier la complexité de l'âme humaine. C'est un très beau récit, à lire absolument.
Le métier de mourir Jean-René Van der Plaetsen Le projet est ambitieux d’interroger la folie meurtrière des hommes à la lumière de l’Ecclésiaste. Du quotidien de la guerre au destin de ceux qui en sont les professionnels le roman gravite autour du parcours de vie exceptionnel de l’un d’entre eux. On est dans cette situation permanente de conflit à un check-point entre Israël et le Liban dans la proximité de la mort à tout instant et son oubli dans la vie quotidienne et celle des souvenirs. Tout cela fonctionne remarquablement bien, mais pourquoi l’Ecclésiaste ? Ces citations permanentes écrasent le récit au lieu de lui donner de la profondeur, restent artificielles, ne font pas corps avec le trivial du quotidien. Cette surabondance de citations entend donner une dimension philosophique au roman alors même que la situation rapportée aurait dû être suffisante pour y parvenir, en interrogeant par exemple sur le fait de savoir si le métier de mourir donnait le droit de tuer. Vincent
Un huis clos fort et puissant, au coeur de la fournaise de la frontière franco libanaise durant 3 jours en 1985. Construit comme un échange de dialogues , mais également de pensées « non dites » entre deux soldats,( que l’on pourrait qualifier de vétéran et de fils spirituel) ce roman nous plonge dans le sens de la vie, la justice de l’homme, la justice Dieu. Pour ponctuer ces échanges, l’auteur nous distille également des extraits du livre de l’ecclésiaste qui donnent du recul et de la profondeur au récit.