Ce texte, qui mêle fiction et faits réels, entrelace petites et grandes destinées prises dans les mouvements invisibles du monde. S’y croisent un préhistorien amateur, des ogres, des mineurs rescapés, des figures bibliques, August Sander et Christophe Colomb, Léonard de Vinci, un lettré, une jeune émigrante, un chauffeur de bus, des essais nucléaires, Jackson Pollock ou Diane Arbus. Fonctionnant par fragments et associations, Le Monde horizontal dessine en la suggérant l’évolution de notre rapport au monde, de la verticalité des astres et des dieux du début des temps à l’horizontalité indéfiniment répétée de la civilisation qui nous
entoure. Au bout de ce parcours, dont le lecteur est aussi le traducteur, reste la figure de l’homme, sa place dans le monde, les multiples visages de sa détresse. Au fond il s’agit d’une chronique au sens qu’en donne Walter Benjamin : une narration faite d’une superposition de couches minces et transparentes, qui se passe d’explication, et à laquelle le récepteur donne sa signification.
La maison d'édition :
José Corti (J. Corticchiato, 1895-1984), d’origine corse, a ouvert dès 1925 une librairie au 6, rue de Clichy à Paris. Il a commencé à éditer la plupart des auteurs surréalistes, ses amis: Breton, Éluard, Aragon, Char, Péret, Crevel, Dali.