Londres, fin du XIXe siècle. La révolution industrielle déverse sa violence et la misère rôde. Jack l’Éventreur et Elephant Man ne sont pas seuls à arpenter les rues : un gang appelé Tabula Rasa s’en prend avec brutalité à ceux qu’il regarde comme des rebuts – handicapés, immigrés, homosexuels… Mais un nain, Octave Dièse, va trouver la parade : protéger le quartier sous une immense boule à neige.
Dans un univers proche de celui des films de Tim Burton, Le Nain de Whitechapel est un formidable roman sur la marginalité. Au temps des prémices du jazz, ce récit halluciné offre une réflexion singulière sur la capacité de résistance des hommes, leur cruauté – mais aussi leurs rêves.
C’est un vrai bon roman comme je les aime ! C’est un roman de genre qui mêle science-fiction, fantastique, gothique, horreur, burlesque et policier. C’est un roman que ne pourraient renier Dickens, Conan Doyle, Edgar Poe ou Mary Shelley… C’est un roman dont l’adaptation pourrait être confiée à un quatuor composé de Tarantino, Tim Burton et les frères Coen… Nous sommes à Londres à la fin du XIXème. Un gang d’une extrême violence décide d’éradiquer toute la population « déviante » du quartier de Whitechapel. Un nain entreprend de s’y opposer en protégeant ces marginaux du mieux qu’il peut et surtout n’a de cesse d’éliminer ceux qui sont à l’origine de ces assassinats. Certes, ce texte est glaçant et fascinant. Mais il est aussi pétri d’un amour extraordinaire pour la musique et d’une tendresse à fleur de pages pour tous les oubliés du système.
Entrez dans la cour des miracles pour suivre Oscar, malheureux rejeton d’une famille d’aristocrates londoniens abandonné dans un chenil parce qu’atteint de nanisme à la fin du 19ème siècle. Dans le quartier de Whitechapel se concentrent tous les déshérités de la terre que le gang Tabula rasa rêvent de voir disparaître et s’emploie à éliminer de la plus horrible manière. C’est un poil too much à mon goût d’autant que l’empathie est toujours tenue à distance, mais réjouira les amateurs de fantastique bien noir.
Une plongée à la fois réjouissante et glauque dans le Londres de la fin du 19 eme ! En compagnie d’affreux aux plus ou moins grands cœurs confrontés au gang terrifiant de la Tabula Rasa ... laissez vous embarquer ! ( les commentaires précédents ont tout dit )
Pour être un roman, c’en est un, pas de doute possible. Le ranger du côté des films de Tim Burton, cela me parait un peu hardi : il y a toujours de la poésie et de l’enchantement dans Tim Burton, là – à mon sens, bien entendu – il y a plutôt du splatter, horreur et compagnie. L’histoire douloureuse du jumeau nain refusé par les parents impitoyables et recueilli dans un chenil par le bon Freddy faisant penser plutôt à Dickens, je ne m’attendais pas à une pareille évolution dans l’épouvante gratuite et exagérée. En plus, à la moitié du roman j’avais déjà deviné l’identité du Grand Méchant à la tête de Tabula Rasa… J’aime bien les histoires loufoques, absurdes, mais celle-ci je la laisse volontiers aux amateurs du genre.
J'ai senti beaucoup de poésie dans ce roman qui sort du lot et m'a enthousiasmée. L'auteur fait cotoyer le gore et le merveilleux lorsque son héros invente un abri "boule de neige", en plein milieu de ce coupe-gorge qu'est Whitechapel à cette époque. Quand il donne à Oscar, nain disgracieux, le surnom d' Octave Dièse en hommage à Freddy, le vieux pianiste de jazz. Quand, avec ce dernier, ils fabriquent un piano géant extraordinaire. Quand la note bleue plane au-dessus de toute cette crasse et cette violence. Bravo à l'auteur qui a su créer une atmosphère très particulière, grâce à son style d'écriture, aux images et aux émotions qu'il fait naître.
Beaucoup d'attentes pour ce roman. Ambiance plutôt à la Dickens. Sacré décor planté là … mais peut-être y a t-il un peu trop d'éléments à lier entre eux au final. Et donc un final un peu rapide, comme s'il n'allait plus s'en sortir (l'auteur) avec tous ces éléments. Un bon début mais …
Une pépite d originalité. Fable fantastique, macabre, poétique...et politique !
Le nain de whitechapel est un livre fantastique inspiré du style de Tim Burton. Le livre suit l’histoire d’un nain nommé Oscar, abandonné par ses parents qui vit maintenant dans un quartier pauvre de Londres: Whitechapel L’histoire est très intriguante de part du cadre du récit: des péripéties dans un milieu sombre et pauvre qui rajoute un côté mystérieux. Ce livre était passionnant et émouvant l’histoire est rythmée par des meurtres, péripéties, et relations amicales ou amoureuses. Juliette.R Lycée L.A
Je me suis fait prendre par le personnage et l'écriture incisive, si bien que j'ai fini le roman. Mais je suis demeurée sur ma faim, avec une impression de surenchère gratuite.
Le Nain de Whitechapel est un roman comme je les aime : audacieux, dérangeant, mais terriblement captivant. Dès les premières pages, on est plongé dans un Londres victorien sombre et sale, où la violence semble imprégner les murs de Whitechapel. Oscar, ce nain rejeté de tous, m’a profondément touchée. Sa dualité – entre la rage d’un vengeur et la douceur d’un musicien – le rend fascinant, presque palpable. La création du piano géant avec Freddy, ou encore l’abri "boule de neige", sont des moments d’éclat qui tranchent avec la brutalité ambiante. Cela dit, certaines choses m’ont dérangée. La violence, bien qu’efficace, est parfois trop gratuite à mon goût, presque lassante. Et la fin, trop rapide, m’a laissée sur ma faim, comme si l’auteur n’arrivait plus à maîtriser les fils qu’il avait tissés. Pourtant, ce roman reste inoubliable. Il mêle l’horreur au merveilleux avec une sensibilité rare, et malgré ses défauts, il m’a laissée à la fois troublée et émerveillée.