Palo Alto, au Sud de San Francisco,accueille le siège social de nombreux géants du Web, ainsi que l’université de Stanford où sont formés leurs dirigeants. Dans cet épicentre de la révolution numérique qui a déferlé sur nos existences, Marc viré de sa propre start-up par ses associés, rumine son échec. Ses rares moments de répit, il les trouve dans des discussions tarifées par webcam interposée avec Luz, une étudiante colombienne qui gagne sa vie en diffusant des shows sexy sur Internet. Entraîné par la jeune femme dans un règlement de compte avec une star des réseaux sociaux, Marc fantasme bientôt un destin vengeur contre les GAFAM, et s’inspire de VIRUS, un mystérieux groupuscule d’activistes anti-tech et anticapitaliste, qui combat la gentrification en s’attaquant aux anti-tech et anticapitaliste, qui combat employés des grosses firmes technologiques. À travers les trajectoires croisées de jeunes gens désabusés, exclus autant qu’esclaves du nouveau capitalisme high-tech, ce roman-monde dénonce l’envers du décor de la Silicon Valley. Pour préparer son livre et raconter les mécanismes à l’œuvre, Loïc Hecht s’est immergé de longues semaines chez les gens qui sont au cœur cette industrie, mais aussi aux côtés des activistes qui la combattent. Ce travail d’enquête sur le terrain irradie et enracine ce roman choral à l’américaine dans l’atmosphère de tension particulière à la baie de San Francisco.Face à ce système libéral et technique si implacable, si autoalimenté qu’il parait impossible d’y échapper, il interroge notre rapport ambigu aux outils technologiques modernes et raconte comment chacun d’entre nous compose entre servitude volontaire, vaine gloire, et désir d’un monde meilleur.