Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d’interroger le passé familial. Évoquant l’ascension sociale de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé qui grandit entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux récits : celui de l’apparition du sida dans une famille de l’arrière-pays niçois – la sienne – et celui de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.
Dans ce roman de filiation, mêlant enquête sociologique et histoire intime, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et la condition du malade celle
d’un paria.
La maison d'édition :
Lorsque la littérature devient essai pour interroger le monde et ses zones d’ombre… Globe publie des écrivains du monde entier qui ont à cœur d’explorer les problématiques de notre temps et de nos existences. Nous avons la chance d’accueillir des auteurs primés et de renommée internationale et nous sommes fiers…
Un roman enquête passionnant ! Ces années sida méritent ce texte qui fait revivre toute une société et toute une famille . A lire sans aucun doute .
Ce roman est Passionnant. Anthony Passeron réussit à nous relater sa vie familiale au travers d'un oncle sidéen et d'associer l'histoire de la recherche médicale sur le VIH SIDA entre la France et Les Etats Unis. Belle prouesse !
Par le biais de l’histoire de son propre oncle Désiré - toxicomane, mort du sida en 1987 - c’est toute l’épopée de la découverte du virus VIH que l’auteur relate dans ce livre, que j’hésiterais à qualifier de roman. C’est plutôt un récit concernant d’une part sa propre famille, et de l’autre un exposé des recherches et avancées médicales successives qui ont porté aujourd’hui au traitement de la maladie. Le tout écrit avec une certaine distance, sans toutefois manquer d’empathie et de respect pour ce que sa famille a enduré pendant la lente agonie de son oncle, d’abord, puis de sa tante – toxicomane elle aussi - et enfin de sa petite cousine, qui avait été contaminée par sa mère durant la grossesse. Dans un langage sobre et efficace, très compréhensible aussi dans les pages plus strictement scientifiques, nous sommes confrontés à ce qu’a été, dans les années 80, ce nouveau fléau qui ravageait des familles entières. Nul ne peut rester indifférent. J’en conseille vivement la lecture.
Belle ecriture, épurée essentielle, centrée. . Un parcours de la mémoire qui embrasse trois generations. Le narrateur est le seul rescapé de la troisième. Des grands parents qui avec beaucoup de travail échappent à la pauvreté, accèdent a une certaine aisance dont ils veulent faire profiter l'ainer. Son père fera la vie de dur labeur de ses grands unparents, les soutenant aussi. Le premier né devra étudier ,profiter de la vie , accéder à une classe plus prestigieuse. Mais Desiree et sa femme s'ecapperons de cette destinée. Choisi pour eux et voudront profiter de la vie . Ce sont les années, après le boom économique, les années de la drogue. Ils en seront victimes a douleur de leur agonie suivie de celle de leur fille, une enfant. Bouleversera les grands parents et le père du protagoniste. Qui alternea chaque chapitre de la narration de l'histoire familiale un chapitre sur l'histoire de la recherche sur nouvelle peste, 36 millions de morts et sur les progrès pour la soigner.