Les grandes occasions (2021)

Matine Alexandra

Sur la terrasse, la table est dressée. Le repas est prêt. Esther attend ses enfants pour le déjeuner. Depuis
quelques années, ça n’arrive plus jamais. Vanessa, la petite dernière, est toujours en vadrouille. Bruno et
Alexandre refusent de se parler. Carole, l’aînée, préfère se tenir à distance. Et Reza, leur père, reste indifférent. Mais l’heure tourne et rien ne se passe comme prévu ; certains sont en retard, d’autres ne viendront pas. Les malentendus, les anciennes querelles et les blessures toujours vives se ravivent avec fracas. Les jours heureux aussi, comme autant de petits nœuds qu’Esther tente, une dernière fois, de resserrer autour de sa famille.

A propos de l'auteur :

AlexandraMatine (c) Chloé Vollmer Lo Matine Alexandra :

Née à Paris en 1984 et diplômée de Sciences-Po, Alexandra Matine commence une carrière de  journaliste à Londres avant de rejoindre le département marketing de Netflix, à Amsterdam, en 2014. Lorsqu’elle perd sa grand-mère, elle prend brutalement conscience de la fragilité des liens familiaux et des pièges du non-dit. Comme en apnée, elle compose Les Grandes Occasions.

Crédit photo : Chloé Vollmer Lo

La maison d'édition :

Logo de la maison d'édition Les Avrils Les avrils :

Une ligne éditoriale sélective mais toujours généreuse. Des fictions et des récits qui disent beaucoup de nous et de notre époque. Les Avrils, une collection de littérature contemporaine portée par Sandrine Thévenet et Lola Nicolle au sein du Groupe Delcourt et au côté de tou·te·s ceux·elles qui font la vie du livre.

4|5
5 avis
8 Commentaires
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  • Dima
    17 août 2021

    Une écriture fine et incisive pour dire les sentiments mêlés ,entremêlés d’une famille . Belle et longue lecture !

  • matab
    13 septembre 2021

    Chronique d’une vie de famille avec ses joies, ses conflits, ses jalousies, ses regrets, établie d’une belle écriture qui nous retient d’un bout à l’autre .

  • CDI-Louis Armand
    15 septembre 2021

    C’est l’histoire d’une famille dans laquelle le père est dur, parfois violent et dans laquelle la mère ne s’oppose pas à cette violence car elle a été mise au pli il y a longtemps. Il ne s’agit pas d’une violence visible, mais par exemple, il ne s’intéresse qu’à son fils aîné, qu’il utilise comme singe savant pour se faire valoir, ce qui fait beaucoup souffrir ses deux garçons, le premier parce que le père a des exigences démesurées envers lui, le second parce que le père se désintéresse complètement de lui. C’est une famille dans laquelle on ne parle pas, de peur de réveiller la violence, dans laquelle on ne partage pas de paroles d’espoir, de réconfort, c’est chacun pour soi. Le père est marqué par son passé et se sert de sa famille pour tenter de se dédommager de la vie. Les autres membres de la famille s’enferment dans des logiques de réaction en cascade et semblent progressivement ne plus se rendre compte du caractère odieux de leur propre comportement, notamment vis-à-vis de la mère. J’ai trouvé ce roman inégal, j’ai aimé certains passages, par exemple les pages dans lesquelles l’auteure raconte que le second fils en est réduit à multiplier les provocations pour tenter d’attirer l’attention du père, qui se désintéresse de lui (p. 137-138), j’ai trouvé le passage psychologiquement juste. Mais je n’ai pas aimé la manière saccadée dont s’est écrit. Sans doute l’auteure veut-elle rendre compte de l’ambiance suffocante qui règne dans cette famille mais c’est désagréable à lire. Véronique

  • isa73
    29 septembre 2021

    Esther attend ses enfants qu’elle a invité pour se retrouver en famille, tous ensemble. Elle attend, elle sait, tout en évitant de se le dire vraiment qu’il y a bien longtemps que cette famille est éclatée… Viendront-ils ? Lors de cette attente, on remonte le temps et on nous donne les clés et la compréhension de cette difficulté à être ensemble, la place et le rôle de chacun, l’impossibilité qu’ils ont de se parler… C’est bien écrit, c’est poignant, c’est douloureux et cruel … Belle comparaison, tout au long du roman, avec le tissage d’un tapis persan (d’autant qu’ils sont très présents dans l’appartement, le mari est Iranien).

  • Marie-Hélène M.
    13 novembre 2021

    C’est l’histoire de repas du dimanche raté. Personne n’est là, la mère attend, aucun n’a d’attention à l’autre, la mère se plaint de son mari, de ses enfants, mais elle ne se remet jamais en cause. Elle est actrice passive. Il n’y a pas de solidarité, pas d’envie que l’autre réussisse ou soit heureux. C’est d’une grande violence, à la limite du soutenable. C’est l’histoire du désamour. Se lit bien, mais je n’arriverai pas à l’offrir comme cadeau de Noël, par exemple. Crée un sentiment de grand malaise.

  • Ventura
    23 novembre 2021

    Livre très touchant et très émouvant , mais ce roman reste pour ma part assez simple et ordinaire, un livre plutôt long pour une histoire sans trop d'originalité. Mais il pourrait surement plaire à des lecteurs très émotifs. Ginevra Ventura classe de 206 L.A

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    24 novembre 2021

    Esther a toujours rêvé de réunir enfin toute sa famille autour d’un repas, mais celle-ci ne le sera qu’autour de son lit de mort. Ainsi peut se résumer cette histoire d’une famille incapable de manifester le moindre sentiment d’affection, où les parents sont aussi éloignés entre eux que de leurs enfants, qui le sont autant. Eu égard au sujet - ô combien délicat - qui se prêterait à une certaine analyse, franchement je m’attendais mieux. Personnellement je n’ai ressenti aucune empathie envers les personnages et l’écriture ne m’a pas enthousiasmée non plus. À mon avis, une grande occasion ratée.

  • Laure
    23 février 2022

    Encore une histoire de famille ( !) mais sous le regard de la mère, Esther qui essaie de rassembler ses quatre enfants , deux garçons et deux filles malgré des liens qui sont rompus sans réelle dispute entre eux. Tandis qu’elle prépare le déjeuner et la table sur la terrasse par une chaleur éprouvante, elle revit ce que fut sa vie, toute entière consacrée à eux et évoque leur enfance qu’elle a vécu avec tendresse pour compenser le manque d’intérêt de son mari , un médecin venu d’Iran , « un pays ou même les médecins ont faim » Pour Reza, (le père) seule compte la considération de ses patients et amis au vu de son parcours ; il ne gère que son fils ainé et ce avec excès, à la limite de la torture mentale Esther quant à elle , éprouve un amour passionné pour la petite dernière . Tous les enfants se sont éloignés , sans comprendre qu’un peu de communication et d’amour entre eux auraient comblé leur mère qui s’efforce de rassembler « les milliers de petits nœuds délicats » brisés par la faute du père et de l’ambiance familiale . Cette femme nous touche dans son effort de réussir ce déjeuner auquel il se décommandent tour à tour , la première étant la dernière fille adorée revenue d’Australie qui s’empresse de trouver mieux à faire ! Le récit n’est pas sombre mais subtil dans la description des caractères et se lit avec compassion. On souffre avec cette femme qui ,telle Pénélope devant sa tapisserie, essaie de renouer des liens dont les enfants se soucient peu ! Toute mère et grand-mère sera émue à la lecture de cette vie consacrée à une famille et rien d’autre …De quoi encourager les féministes de la dernière génération !