Les Ibicencos prétendent que les Sirènes auxquelles Ulysse a échappé se trouvaient à Es Vedrá, une île rocheuse aux pentes abruptes et à la beauté magnétique qui plonge dans la Méditerranée à l’ouest d’Ibiza. Ceux qui s’y aventurent aujourd’hui n’entendent plus tant le chant des Sirènes que le son de la musique électronique. C’est cette musique que Juan Llosa a jouée, derrière ses platines, durant une longue nuit de vingt ans. Vingt années à faire danser la terre entière, à sauter d’un avion à l’autre, sans jamais toucher terre. Vingt années de fêtes et d’excès. Les Sirènes d’Es Vedrá est le récit de l’atterrissage en catastrophe d’un homme arrêté au sommet de sa carrière, à l’approche de la quarantaine, par des problèmes de surdité, d’une retraite précipitée et douloureuse dans un petit village ardéchois, et d’un réveil drolatique au sein d’une communauté hétéroclite faite de retraités, de piliers de comptoir, de vignerons et d’activistes écologistes. Mais comment se refaire quand tout s’effondre, sa santé, sa carrière, et jusqu’au monde lui-même, emporté par sa course folle ? Y a-t-il une vie après la fête ? Ce sont autant de questions qui traversent ce premier roman ample et puissant, drôle et émouvant, servi par une narration aussi efficace que soignée. Épopée intime et pleine d’autodérision d’un homme trop vieux pour avoir encore des illusions mais trop jeune pour faire le deuil d’une autre vie possible, récit d’une révolution intérieure d’un narrateur qui tente de se réinventer, histoire d’amour inoubliable, prise dans les soubresauts tragiques de l’Histoire, Les Sirènes d’Es Vedrá est un
roman qu’on ne peut lâcher.
A propos de l'auteur :
CHARBIT Tom : Tom Charbit est né en 1977. Après avoir enseigné la science politique et la sociologie, il quitte Paris pour la Bourgogne où il devient céramiste, puis s’installe en Ardèche, décor de ce premier roman. Il a publié un livre d’histoire, Les harkis, aux éditions de La Découverte.
Photo (c) Hermance-Triay
La maison d'édition :
L'ambition des fondateurs du Seuil est aujourd'hui intacte et plus utile que jamais. Fort de ces convictions, Le Seuil est désormais au premier rang des maisons généralistes, présent dans tous les domaines éditoriaux : littératures française et étrangère, thrillers et policiers, sciences humaines, documents, spiritualités, sciences, jeunesse et beaux-livres.
Un roman sur le sens de la vie, ses priorités, ses vraies valeurs. Notre personnage principal, va apprendre à connaître cette terre de l’Ardèche méridionale, loin des chimères et des univers artificiels de sa vie d’avant. De nombreuses digressions tout au long du roman sur les thèmes de la musique électronique, la culture bio, les combats écologiques. La fin tragique est certes crédible, puisqu’elle s’appuie sur un terrible fait d’actualité, mais un peu facile … C’est un premier roman…..
Juan, célèbre DJ, a été forcé d’arrêter son travail par des problèmes d’acouphènes. Il se retire dans un petit village de l’Ardèche et, repensant à son parcours, il se demande ce qu’il va devenir, maintenant qu’il approche la quarantaine. L’idée est bonne ; le début est prometteur, mais après le roman s’enlise dans des divagations écolo-protestataires (sermons à l’appui) parfaitement inutiles, qui n’ont rien à voir avec les problèmes d’audition et le questionnement sur le sens de sa vie qui hantent ce DJ professionnel. Heureusement le roman se rachète à la fin, quand le protagoniste se trouve face à une situation inattendue qui l’oblige à prendre une décision définitive qui va changer sa vie.
Ce roman nous fait vivre à la première personne l’histoire au jour le jour d’un DG qui a exercé ce métier particulier dans le monde entier , d’avion en avion et de nuit en nuit , dans tous les lieux ou on le réclame pour cette virtuosité dans les enchaînements des platines, mais que l’on retrouve dans un petit village d’Ardèche juste avant ses quarante ans afin de soigner de graves acouphènes allant jusqu’à la perte de conscience. ( le titre est inspiré d’une petite île, source de légende autour d’Ulysse, près d’Ibiza, symbole mondial de ces fêtes modernes et sans fin) Dans la petite maison qui a vu l’enfance de son collègue et meilleur ami, il bascule dans un autre monde : un hiver rude, un village endormi en attendant l’afflux des touristes de l’été, mais de nouveaux amis réunis dans l’unique café du coin, dont la vie est centrée autour de la région qu’ils entendent protéger ; avec l’été, la chaleur, la nature, les amours, son anniversaire dans une totale folie et toujours dans son cœur, la nostalgie de son premier amour , Ana...mais ne dévoilons pas la fin. Ce long roman (330 pages) narre l’histoire du basculement de Juan, de la célébrité et la richesse vers un changement de vie radical , une forme de simplicité, d’acceptation après vingt ans de délire et de drogue. L’histoire de son amour tragique est émouvante de romantisme. L’écriture est dense, sans interligne ou presque . Les aventures, les saisons, la nature , tout est écrit dans le moindre détail ! Mais la lectrice que je suis n’a pas connu un moment d’ennui ! L’auteur a avoué s’être inspiré de sa propre histoire, la liberté d’invention de l’écrivain en plus.. Pour moi, un très bon premier roman qui se lie avec émotion et plaisir