Qui peut dire ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a
recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé de Provence où les préjugés sont rois et où l’on condamne toute forme de différence, la vérité
importe peu. Et Paul-Marie est contraint de se cacher dans le grenier de Claude, sa mère, pour échapper à la vindicte
populaire.
Paul-Marie, Enzo et leurs mères respectives nous livrent leurs histoires. Passé et présent se répondent dans ces récits
emplis de sang et de larmes, de drames et de fatalité, mais aussi de tendresse maladroite et d’amour chuchoté.
Les vallées closes et leurs secrets : à découvrir sans hésitation.
Difficile d’apprécier ce récit choral nauséabond qui dénonce les préjugés et le poids du qu’en dira ton. Situations et personnages sont à ce point abjects qu’ils en deviennent caricaturaux. Une langue crue, beaucoup de scènes de sexe sordides racontées avec complaisance. Étouffant !
« C’étaient dans ces putains de contrées rurales, ces cartes postales, ces beautés pastorales que se cachaient la laideur, le jugement, l’intolérance ». Rien ne prédestinent Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle, un homme resté môme, étouffé par une mère envahissante, qui n’a juste pas la même intelligence que tout le monde, Et Paul Marie, un homme bien sous tout rapport, installé dans la société, sensible et délicat, trop au goût de son père qui aimerait avoir un fils plus viril, un être à part, comme le sait son frère à se rencontrer et pourtant, à l’occasion d’un stage, ils vont se connaître et se reconnaître. Cette rencontre va faire basculer leur vie, sans aucun retour possible en arrière. Que s’est il passé entre ces deux hommes pour que Paul Marie en vienne à être obligé de se cacher dans le grenier de sa mère, Claude, afin d’échapper à l’opprobre de tout un village? Claude est la troisième voix de ce livre. Une femme robuste qui pourrait paraître dure : « Elle n’a pas un coeur de pierre non, elle ne le montre pas c’est tout ». Une mère déchirée d’avoir lâché la main de ses enfants, de ne pas avoir su protéger son fils, ses fils parce qu’on ne lui a appris qu’à survivre et pas à aimer. Un roman choral aux personnages forts pour une histoire qui ne l’est pas moins. Peut on aimer hors des normes sociales imposées dans ces vallées closes ? L’ écriture de Mickaël BRUN ARNAUD est tout aussi percutante que grinçante, d’une justesse qui fauche le lecteur ! Un livre profondément humain. Un grand bonheur de lecture. Ne passez pas à côté de ce premier roman !
Paul-Marie, comptable à la Mairie d’ Apt, prend soin du jeune Enzo, jeune stagiaire déficient intellectuel, jusqu’à l’emmener chez lui un soir où il est en crise et ne veut plus rentrer chez sa mère qui le couve jusqu’à l’étouffer. Que s’est-il passé cette nuit là dans l’appartement propret du quadragénaire ? La vindicte populaire n’aura pas besoin de le savoir pour lui faire expier sa faute, l’obligeant à se cacher chez sa mère, Claude, au caractère bien trempé.. De ces personnages rudes, l’auteur dresse un portrait au vitriol, l’agrémentant d’une faconde provençale faite de formules crues, la fois drôles et tragiques. Il témoigne d’un monde replié sur lui-même où on ne tolère pas la différence. Puissante et magistrale dénonciation de la bêtise.
Le sujet est intéressant et bien traité, bien construit. Ecriture trash, très crue. Moitié moins de sexe n'aurait pas nui, on rentre dans la complaisance.
J'ai adoré ce roman, il m'a beaucoup accroché et je l'ai dévoré ! La description des personnages, de leurs histoires et du cadre du petit village est très profond e crue. Les préjugés et les méchancetés sont vraiment lourds. La plume de l'auteur est direct, parfois brutale, mais toujours attentive aux sentiments.