Ce conte a été inspiré par une histoire vraie, celle d’une fratrie de quatre enfants mauritaniens atteints de cécité en raison d’une maladie chronique. Le père veuf, inconsolable de ne pouvoir faire opérer les yeux de ses enfants, devient fou. Sa folie lui fait espérer un miracle pour les petits, qu’il confiera un jour à sa tante, dans un campement au milieu du désert : les plantes et les sourates du Coran pourraient aider les enfants à recouvrer la vue. Le miracle ne se produisant pas, un songe réveillera Sidi Mahmoud en pleine nuit, le poussant à aller chercher ses enfants et à les abandonner au bord d’une route, afin que chacun d’eux puisse trouver son chemin et au bout du chemin, la vue. Or, chaque enfant porte en lui un rêve. Et chaque rêve se réalisera. Tour à tour, Baba, Mariem, Zeinebou et Mohamed Lemine seront guidés par l’esprit du désert et emmèneront le lecteur dans une Mauritanie entre conte et réalité emplie d’images, de paysages, de rencontres, où les doutes laissent la place à l’espoir et à la joie.
A propos de l'auteur :
BERGOUGNOUS Christine : Christine Bergougnous est née en 1966. Profondément investie dans l’humanitaire, elle parcourt depuis douze ans le Mali, la Mauritanie et le Maroc, où elle vit en immersion dans les familles qu’elle rencontre. Elle crée des projets culturels et artistiques, organise des évacuations sanitaires pour les enfants en urgence médicale.
Les yeux bleus du désert est sa première publication.
La maison d'édition :
Elyzad :
Nées à Tunis en 2005, les éditions Elyzad publient des textes littéraires en langue française, apportant un soin particulier à la qualité de l’écriture. Regards posés sur la société arabe, écritures nomades habitées par l’ailleurs, du Japon aux Balkans, les éditions Elyzad se veulent un espace de rencontres, de découvertes…
Une fois de plus, les éditions Elyzad nous enchantent avec un livre édité avec soin, à la couverture magnétique. C'est un splendide conte contemporain qui encourage à aller au bout de ses rêves. A lire absolument (ça ne vous prendra pas beaucoup de temps !).
merci infiniment à vous Françoise ! j'ai écrit ce conte alors que je me débattais pour trouver une voie d'évacuation pour ces enfants et leur offrir des greffes de la cornée, mais la cécité a gagné et n'en pouvant plus de ma tristesse je me suis mise à écrire, d'un seul souffle... Je suis émue que ce conte vous ait plu car je l'ai écrit dans des circonstances plus que tragiques. Au même moment, ma maman quittait ce monde.
Très beau conte; En lisant on voyage avec les enfants aveugles et l'on découvre la Mauritanie et sa culture. Malgré les apparences (l'abandon des 4 enfants aveugles), c'est une histoire d'amour et un voyage initiatique. J'ai également été intéressée par le parcours de l'autrice et sa connaissance de la Mauritanie qu'elle nous transmet à travers ce livre.
merci infiniment à vous Pascale ! Il a fallu un drame, le drame de l'abandon, que je ne pouvais déceler dans sa vérité. L'abandon réel n'est pas celui du père, mais des ophtalmologues qui n'ont peut être pas compris la gravité de la situation. En France, ces enfants pris en charge très tôt auraient pu bénéficier de greffe de la cornée. Concernant ma connaissance de la Mauritanie, oui, elle est mon second pays. Cet amour pour le Sahara m'a été transmise par mon père (que je n'ai pas connu car il est décédé peu après ma naissance) et sur les traces duquel je me suis rendue, seule, en errant dans ce grand désert et en vivant avec les familles. Je ne pouvais que rendre un hommage à ce Sahara hospitalier à travers cette histoire de quatre enfants dont le livre est en train de changer la vie !
Un si beau conte !
Conte inspiré par une histoire vraie. En Mauritanie, les quatre enfants d’une fratrie sont atteints de cécité. Leur père, désespéré, s’en remet à la force d’un rêve qui suggère d’abandonner les enfants dans le désert afin que chacun accomplisse un voyage initiatique pour trouver au bout du chemin la vue. Roman bref en huit chapitres, chaque voyage a son chapitre. La dure vie dans le désert est bien brossée. Je trouve l’histoire amorale : comment se résoudre à abandonner ses enfants en plein désert, condamnant probablement les plus jeunes ? (cela m’a rappelé le sacrifice d’Isaac, Abraham répondant à l’appel d’une vision). L’écriture est simple,des poèmes fleurissent le texte.
Bonjour Christian et merci de votre publication. Oui, l'abandon est anormal. Mais à toute chose et à toute situation il y a une anormalité, du moins je le pense. Alors que je m'occupai de ma mère qui mourait tout doucement, j'ai été contactée par la Mauritanie qui appelait au secours pour faire évacuer ces quatre frères et soeurs afin de leur rendre la vue !!! Mission impossible, tant la cécité était avancée. Je ne pouvais ni juger ni condamner les ophtalmologues qui auraient du prévenir le père, plus tôt, de la gravité de la situation. Je ne pouvais ni juger ni condamner Sidi Mahmoud, pour avoir engendré quatre enfants avec la même maladie congénitale. Je ne pouvais qu'imaginer ce drame de l'abandon qui se terminerait en rêve accompli. Bien sûr, le papa était au courant du déroulement de ce conte avant que je ne l'envoie à mes éditrices prodigieuses !
Après avoir tout tenté pour que ses quatre enfants aveugles qui ont les yeux bleus, puissent voir. Leur père décide de les laisser dans le désert mauritanien avec pour consigne que chacun avance droit devant et chacun vers un point cardinal. Malgré cet abandon, on part à la découverte d’un magnifique pays et de ces habitants. Comme les enfants ne voient pas, il y a beaucoup de descriptions sur la matière, les couleurs, les bruits… Récit qui tient plus du conte. c’est aussi un beau voyage en Mauritanie.