« Son existence fut plus qu’un roman »
Née en 1778, Marie-Thérèse Charlotte de France, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, avait un destin tout tracé, à commencer par une enfance heureuse et dorée au Château de Versailles, régie par une éducation stricte et raffinée. Mais les tourments et tumultes de la Révolution couvent…jusqu’à la fatidique prise de la Bastille. Dès lors la vie de Mousseline la Sérieuse – surnom affectueux de sa mère – sera une tragédie racinienne faite d’errance et de malheurs. Son père, sa mère, sa tante et ses amis : guillotinés. Ses frères et sa sœur : morts. Elle-même est emprisonnée trois ans et demi, dont un an d’isolement total durant lequel elle ignore la mort de ses proches. Elle est par la suite condamnée deux fois à l’exil. Fille, sœur, nièce et belle-fille des trois derniers rois de France, elle traversera trois révolutions, deux restaurations et sera l’espace de quelques minutes Reine de France. Pourtant, elle n’aura de cesse de rêver jusqu’à son dernier souffle de son pays, la France, et de la reconquête du trône.
Personnage méconnu et fascinant de l’Histoire de France, Mousseline la Sérieuse est le journal imaginaire d’une femme fière et digne marquée par le sceaux de l’opprobre, mais qui jamais ne renonça à faire éclater sa vérité. Une nouvelle lecture passionnante de ce pan pourtant bien connu – croit-on ? – de notre histoire.
La maison d'édition :
Fondées par Héloïse d'Ormesson et Gilles Cohen-Solal, les éditions Héloïse d'Ormesson incarnent parfaitement ces maisons dans lesquelles grandissent des auteurs destinés à devenir grands. Située au cœur du Ve arrondissement de Paris, la maison ne compte plus les succès littéraires et commerciaux. Leurs premiers titres publiés étaient Méchamment dimanche de…
très intéressant pour le contexte. On a peu d’écrits sur elle et sur sa vie, elle qui fut la dernière survivante de la famille Royale, exilée jusqu’à 70 ans. Elle voit la chute de la Monarchie. Le peuple est dénigré tout au long du roman. Elle est contre les pauvres, contre les révolutionnaires. Le parti pris du livre est surprenant. Un hymne à la Monarchie absolue. Vilain le peuple, pas gentil. Bouh ! C’est caca les pauvres et en plus ils se laissent manipuler.
Ce roman plonge le lecteur dans une partie méconnue de l'histoire de France. Certes le récit est un peu froid, parfois cru. Le parti pris peut surprendre mais c'est un point de vue original et bien documenté. Il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'une œuvre de fiction sous forme d'un "journal" qui part de personnages et de faits historiques réels. Le but est de reconstituer l'ambiance de la période révolutionnaire, celle dans laquelle évoluait Mousseline, plus que de juger véritablement les événements ou les protagonistes de l'époque.