C’est l’histoire d’un jour de solstice d’été au milieu de nulle part. C’est l’histoire de deux jeunes types qui zonent sur le parking d’un supermarché dans une vieille Clio, à se chambrer et à enchaîner les bières et les joints. C’est l’histoire d’un médecin, dont la vie rangée et la famille modèle, construites dans une obsession de réussite, volent en éclats, un homme éméché qui ressasse, impuissant, ses échecs et s’enferme peu à peu dans un monologue paranoïaque et délirant. C’est l’histoire d’une soirée qui n’en finit pas, d’un snack sur le bord de la route, d’un trip dans la nature et d’une petite cabane au bord de l’eau, de Max et de Théo, de Rombouts et du tenancier de Chez Moustache, d’un médecin à la dérive, de traînards, de la haine et de l’ennui, de ce qu’on ne regrette que parce que cela nous échappe, du besoin de possession et du constat amer que rien ne se contrôle, de l’ivresse et de la violence.
Un titre intriguant pour ce roman belge. Le .12 …c’est un calibre de plomb pour la chasse . Trois personnages se deguinglent peu à peu ou plutôt les engrenages se grippent . Le docteur R. Est usé, sa femme le quitte emmenant ses enfants , Théo et Max passent le temps. Théo zone, sa petite amie l’a quitté , il rêve d’amour et interroge les étoiles et les mythes afin d’y voir plus clair. On pressent le drame et le tragique à venir. Une écriture nouvelle et superbe .
Des personnages aux antipodes, dont les destins vont se croiser tragiquement. Le drame est annoncé dès le début. L’auteur nous tient en haleine, le suspense est bien mené. C’est une écriture à découvrir absolument. Toutefois la fin est un peu déroutante et nous laisse un peu perplexes. À éclaircir avec l’auteur.
un roman captivant et dérangeant, où la poésie d’une écriture précise sublime la violence du quotidien et l’effondrement des certitudes. À travers des personnages brisés ( jeunes en détresse, médecin en dérive) l’auteur plonge au cœur des failles humaines ce qui nous captive.