Onze ans (2017)

AUBERT Jean-Baptiste

On peine à imaginer qu’un enfant, Kévin, le protagoniste du livre, puisse être mal au point de vouloir mettre fin à ses jours.
Et si l’idée du suicide d’un petit garçon, tellement éloignée de la vision que nous avons de l’enfance, n’était pas qu’une monstrueuse exception ? Chaque année, cette exception concerne plus d’une centaine d’enfants âgés de 10 à 14 ans.
Sans pathos et avec une certaine dose d’innocence et d’humour le premier roman de Jean-Baptiste Aubert pointe ce tabou majeur.
Kévin est hypersensible, il écoute le monde et a décidément beaucoup de mal à le comprendre, d’autant plus qu’il subit un stress important dû à des tensions incessantes entre ses parents. Comment peut-il, sans le cocon famille de protection, apprendre à percevoir le monde ?
Naturellement ce climat oppressant gangrène le reste de sa vie : il est plus perméable aux choses, se pose des questions, ses résultats scolaires et ses relations avec ses camarades s’en trouvent affectés. Kévin s’interroge sur la nécessité d’une vie faite de disputes et de malaises.
Il finit par se retrouver dans une institution pour enfants en difficultés.
Kévin arrivera-t-il à se sortir de ce lot d’enfants qui, comme le dit le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik, pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux ?
Nous sommes immergés dans la conscience de Kévin qui raconte dans un carnet les événements marquants de sa vie et ses observations sur le monde qui l’entoure, avec un ton juste et des réflexions qui confirment que la vérité sort de la bouche des enfants.
Une lecture qui ne peut que nous interpeler et nous émouvoir.

A propos de l'auteur :

AUBERT Jean-Baptiste :
Jean-Baptiste Aubert est professeur agrégé de lettres modernes dans un lycée de Strasbourg depuis une dizaine d’années. En juin 2014 paraît son recueil de poèmes Pandémonium (Bibliocratie). Également pianiste de jazz et de musiques improvisées, il a publié trois albums : Diaphanie (2010), Images italiennes (2011) et Infant eyes (2015).

La maison d'édition :

Christophe Lucquin :

La maison Christophe Lucquin Éditeur publie des romans français et latino-américains. Elle assume son rôle de dénicheur de talents et tente de faire entendre leur voix.

4|5
5 avis
8 Commentaires
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

  • D.ma
    8 septembre 2017

    Je ne voulais pas même lire ce roman en raison du thème et puis à force de Le voir sur ma pile "à lire" j'ai ouvert. J'ai accompagné cet enfant triste et ses personnages rencontres au fil de cette courte vie. La distance créée par Le subterfuge, je suppose, du cahier retrouvé permet de créer la distance nécessaire . Laissez vous prendre.

    • CéGé
      26 octobre 2017

      Ce livre m'a beaucoup touché. A lire d'une traite pour être pleinement dans l'esprit de cet enfant triste.

  • clembert
    8 décembre 2017

    Si j'offrais à Noël: ce roman, je l'offrirais à mon amie Claire J'ai choisi cette personne car nous lisons le même style de livre. Quand j'en aime un, elle l'aime aussi, et inversement. Or ce livre m'a vraiment plu. Elle aime les histoires vraies et surtout quand cela parle d'un enfant. Dans ce livre c'est un enfant qui raconte son histoire, c'est très touchant et je suis sure qu'elle aimerait. Cet enfant parle des ses problèmes quotidiens et se pose la question de pourquoi il devrait exister. Ce livre se lit rapidement, et est accessible a tous, je le conseil fortement. Clémence et Élisa, du lycée Louis Armand, seconde 2

  • chrystelemollard
    8 décembre 2017

    Si je l'offrirais à Noël, je l'offrirais à ma soeur car elle tenait un journal intime durant une période difficile de sa vie. Maintenant, elle va très bien et considère cet épisode d'un regard exterieur. Je pense que ce livre qui parle d'un petit garcon qui veut se suicider mais qui ne le fait finalement pas, la ferait sourire et serait un bon cadeau pour Noël! Ce roman est le journal d'un petit garcon, ce qui rend le texte touchant, c'est un journal intime et personnel qui parle d'un sujet grave et donc interessant. Thais et manon du lycee louis armand

  • chrystelemollard
    8 décembre 2017

    Si je l'offrais à Noël, je l'offrirais à moi-même, parce que ce livre est rythmé. On ne s'ennuie pas, l'histoire de cet enfant est touchante. On se sent concerné par ses actions, on veut savoir ce qu'il va faire.C'est un sujet grave qui touche plusieurs milliers, voir millions d'enfants,femmes ou hommes dans le monde. L'histoire s’arrête, brutalement. A cause (ou grâce) à cet arrêt, nous nous posons beaucoup de questions, sur la vie de cet enfant, imaginaire ou non. J’espère pouvoir éclaircir ces mystères, avec l'auteur, et aussi me le faire dédicacer, si nous pouvions le rencontrer. Elouan Lavaux, un élève du Lycée Louis Armand, 2nd2

  • brooklyn
    8 décembre 2017

    Si j'offrais à Noël " 11 ans "de Jean-Baptiste AUBERT, je l'offrirais à Cyprien, mon cher cavalier parce-que ce roman parle du suicide. C'est un enfant qui écrit dans son journal le pourquoi du comment il veut se suicider du haut de ses onze ans. J'aurais aimé que Cyprien le lise avant de... Car le suicide c'est une mort extrêmement violente pour l'entourage. Je pense que cela aurait permis de le retenir peut être quelques années, heures, minutes, secondes de plus parmi Nous. C'est un livre qui a une belle forme littéraire et un thème sérieux. Il permet de comprendre la philosophie de l'autre et le fonctionnement de l'autre. Balki Mouhaman élève de seconde 2 Louis Armand

  • Julie
    29 décembre 2017

    Un livre qui interpelle avec son titre et sa 4ème de couverture et qui se lit très rapidement. Plus nous avançons dans l'histoire plus nous voulons savoir la suite : ce jeune garçon de 11 ans va t-il se suicider ? Une histoire touchante qui nous permet de rentrer dans la tête de cet enfant triste. Malgré le thème du suicide, l'enfant est attachant et l'histoire est intéressante. Hombert Julie, TL. Lycée Pierre La Ramée.

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    25 février 2018

    Un enfant d’à peine 11 ans qui pense au suicide. Troublant. Et pourtant. Kévin est un enfant mal aimé, issu d’une famille pauvre, dont le père est violent et la mère faible et effacée. À l’école aussi il n’est pas bien, entre les brimades des copains et l’indifférence des maîtres. Mais il aime beaucoup sa petite sœur qui le lui rend bien. Après une tentative de suicide ratée et une fugue, il sera pris en charge par les services sociaux et placé dans un foyer, où quelqu’un, enfin, prendra soin de lui et l’entourera d’affection. J’avoue avoir ouvert ce livre avec beaucoup d’inquiétude, car je m’attendais au pire, eu égard au sujet. Finalement, c’est le récit d’une enfance difficile, comme malheureusement on en trouve partout. Et encore, celle-ci a eu une issue positive, au contraire de bien d’autres, hélas ! Moi, je m’attendais plutôt une focalisation sur le désir de mort de la part d’un enfant, ce que d’ailleurs laissait entendre l’incipit du roman. Cela dit, le livre est très bien écrit, dans un langage trop « adulte » pour le faire passer par celui d’un enfant, mais qui se lit très aisément et avec plaisir. Un bon premier roman, mais qui m’a laissée un peu sur ma faim.