Au tournant des années 2000, Mme Doumbey et ses deux enfants, Maéline et Benny, le narrateur, bourlinguent de chambres d’hôtel miteux en chambres chez l’habitant peu scrupuleux. Avec lucidité et tendresse, le narrateur rend leur dignité à toutes les mères étrangères qui, comme la sienne, se débattent pour donner à leur progéniture une vie d’enfant et un avenir possible dans la France qu’elles ont choisie. On suit avec gravité et humour le destin du jeune garçon entre ses 11 ans et la sortie de l’adolescence, ses amitiés, son amour de la danse et le choix qu’il fait d’être un Peau-Rouge qui ne se laissera pas exterminer par les Visages Pâles. Un roman qui rappelle La vie devant soi. Une plongée dans le monde des sans-papiers qui se font discrets au milieu de nous, pour faire comme « ceux-qui-sont-là-depuis-toujours ».
La maison d'édition :
Au début il y eut une rencontre entre deux amoureux des livres. Rafael Roque Rebaza, journaliste à Lima, Pérou, envoie son manuscrit à Alain, Caen, Normandie. Une nuit plus tard, emporté par la verve de « Imágenes en completo silencio », Alain décide qu’il va traduire et publier les mésaventures de Daniel,…
Dans ce roman nous suivons l'histoire de Benny, sa sœur Maéline et leur mère. Tous les trois vivant dans une extrême pauvreté. L’histoire est racontée du point de vue de Benny, il nous décrit avec un réalisme frappant le quotidien de leur vie en tant que famille monoparentale immigré en France. Tout est décrit d’une telle manière qu’il est impossible de ne pas être happé par cette histoire, les description, les lieux, les personnages, les ressentis sont décrits de manière si intense que l’on aurait pu croire à une biographie. Ce livre est dur, triste et malheureusement réaliste, mais l'espoir que l’on peut ressentir est touchant. Voir la précarité d'un point de vue adolescent est vraiment horrible, cependant le roman est tellement bien écrit qu’il serait dommage de passer à côté.