Une histoire qui raconte l’histoire d’un auteur qui écrit des histoires et son envers, le narrateur, qui n’écrit pas, mais raconte l’histoire que le lecteur lit. Un premier roman déroutant et délicieusement ambigu sur le besoin de fiction, le jeu de l’imagination… et l’amitié. Un objet de pure littérature. Imaginez deux personnages. L’un est écrivain. C’est Pedro. L’autre ne l’est pas. C’est Pierre. Imaginez ensuite un troisième personnage. C’est Silvia. Imaginez à présent une constellation. Un jour, Pierre, qui a rendez-vous avec Pedro, décide de ne pas sortir de chez lui. Ce que Pierre ne prévoyait pas cependant, c’est qu’il ne parviendrait pas à se passer de Pedro – parce qu’il ne peut pas vivre sans celui qu’il envie, critique et admire tour à tour. Alors, pour ne pas le quitter tout à fait,Pierre lit les livres que Pedro a écrits. Et il rêve. Et il dérive. D’un continent à l’autre.En suivant son inclination pour “les histoires étranges, improbables, qui n’ont l’air vraies que parce qu’elles sont inventées”, pour les mises en abîme et le trouble des identités ; en inscrivant Pierre comme un lecteur qui noue avec Pedro un dialogue que tout lecteur rêverait parfois d’avoir avec l’auteur du texte lu, le roman nous conduit à une conversation sans détour sur les rapports madrés de la fiction et de la réalité, la peur, la nécessité et la vanité qui accompagnent constamment l’écrivain, montrant combien écrire n’a rien d’une seule évidence inspirée mais entretient des relations intriquées avec notre vie et son sens même.Un texte de fiction critique qui tire sa force de sa richesse d’invention autant que de son sens aiguisé de l’absurde
Le héros emmène le lecteur dans une attention flottante où il baigne jusqu'à quelques pages de la fin ; admiration, fantasme et réalité se rejoignent autour du personnage central écrivain Pedro Mayr. La vigilance et l'intérêt sont difficiles à maintenir pour cette lecture