Dans les franges périurbaines autour de Bruxelles, la narratrice et son ami Alix passent leurs nuits sur des chantiers, à siphonner les réservoirs des machines-outils. Ils remplissent des bidons de gazole afin de gagner de quoi survivre. Cette débrouille clandestine et joyeuse les met au contact de toute une économie parallèle, avec ce qu’elle a de ludique, de glauque et de potentiellement dangereux. Leur vie est faite de galère, de défonce, de courses avec les flics, de planques le long des zones industrielles. Un jour, Alix découvre un pipeline qui relie une raffinerie à un dépôt de stockage, il le perce et installe un robinet : ils vont pouvoir s’approvisionner à la source. Assez vite, ce nouveau trafic s’avère trop gros pour eux ; ils se trouvent mêlés à toutes sortes de complices, de petites frappes et de mafias. Pendant ce temps le prix du gazole continue de monter. Et Alix devient de plus en plus instable, voire ingérable… Sur fond de crise de l’énergie dans une métropole européenne, cette étrange communauté, que la précarité rassemble, donne une image saisissante d’un certain capitalisme contemporain, paupérisé, périphérique. Un roman nocturne et politique, écrit dans une langue vive, âpre et inventive, jouant sur la double signification de « l’essence », en tant que matière première mais aussi en tant que pulsion vitale.
La maison d'édition :
L'ambition des fondateurs du Seuil est aujourd'hui intacte et plus utile que jamais. Fort de ces convictions, Le Seuil est désormais au premier rang des maisons généralistes, présent dans tous les domaines éditoriaux : littératures française et étrangère, thrillers et policiers, sciences humaines, documents, spiritualités, sciences, jeunesse et beaux-livres.
Texte écrit avec brio, sérieux et humour, qui nous emmène dans une banlieue belge où les exclus du système tentent de survivre en multipliant les magouilles et les petits trafics, plus ou moins dangereux et plus ou moins lucratifs. Le siphonnage de gasoil se révèle rapidement très rentable pour cette petite bande de paumés fort sympathiques mais attise les convoitises des plus gros et plus aguerris. l'écriture nerveuse et physique rend les personnages très attachants et la réflexion sur le monde d'aujourd'hui plus que pertinente.
Salut, vraiment je trouve que c'est formidable génial
Un court roman au ton vif et percutant. Les 6 personnages principaux vont au cours de cette fiction nous démontrer que même dans la paupérisation les mécanismes économiques sont identiques. Leur petit trafic de gazole va prendre de l’ampleur devenir un vrai business et les confronter à rechercher de la main d’oeuvre, des clients, bâtir une logistique, faire face à la concurrence. Bref une vraie économie avec l’épée de Damoclès d’un mode parallèle sans foi ni loi.
Un roman imprégné de couleurs, avec une dominante principale : le rouge. Rouge, comme le nom d'une complice, rouge comme la transformation du fioul coloré, et rouge comme le sang. L'histoire d'une femme anonyme, qui raconte – avec une écriture brute – la misère qu'elle endure, survivant grâce au trafic illégal de gazole volé. Après avoir découvert et perforé un pipeline avec son ami Alix, ils mettent en place un réseau d'envergure, impliquant des complices et des sommes d'argent considérables. Ainsi, cette histoire, empreinte d'émotions et de dangers, nous plonge dans un univers singulier, une réalité parfois peu connue et pourtant bien présente dans notre société.
j'ai commencé ce roman avec enthousiasme. Un sujet original, des personnages qu'on n'a pas l'habitude de voir et surtout une écriture moderne, que je qualifierai de lacunaire. Comme le trafic des perso prend de plus en plus d'ampleur, on s'attend à une catastrophe mais non, il n' y a que peu de montée en tension. A partir de la deuxième partie, j'ai commencé à m'ennuyer, les scènes sont toujours semblables (siphonnage ou fête ), on approfondit pas les personnages. Je comprends ce choix, c'est un livre qui narre le présent, ce qui correspond bien aux personnages qui ne vivent que l'instant présent. Mais bon, je suis restée sur ma faim, et j'avoue que parfois , j'ai eu du mal à me faire le film des scènes, dans ma tête, les dialogues en particulier. Je reconnais néanmoins une vraie proposition littéraire sur le fond comme sur la forme.