Principe de suspension (2017)

BAMBERGER Vanessa

Thomas est un patron confiant. Il a racheté une PME dans sa région natale, le Hayeux-Nord, a rénové les bâtiments, investi, formé ses 37 salariés.

Packinter fabrique désormais des pièces plastiques d’inhalateur en exclusivité pour un grand laboratoire local. Mais le déclin de l’ouest et la délocalisation sont en marche, dans l’industrie pharmaceutique comme ailleurs. Le labo le lâche et c’est le moment que choisit Loïc, son bras droit, pour passer à la concurrence. Thomas se bat, cache ses angoisses. En particulier à sa femme. Par habitude, par éducation, Olivia supporte ce silence et se tient droite, souriante, aimable. Elle supporte aussi sa belle-mère tapageuse et son éternel ressassement d’un drame ancien. C’est à tout cela que pense Olivia, assise au chevet de son mari plongé dans le coma depuis plusieurs jours.

Seules les premières pages de ce roman sont à découvrir, l’éditeur n’a pas souhaité nous le confier dans son intégralité.

A propos de l'auteur :

BAMBERGER Vanessa :

Vanessa Bamberger est née en 1972. Après des études à Sciences Po Paris, elle a vécu plusieurs années à Londres et à New-York. Elle est aujourd’hui journaliste à Paris. Au cours de l’écriture de Principe et suspension, son premier roman, elle a rencontré des dirigeants de PME et visité plusieurs sites de production en France.

La maison d'édition :

Liana Levi :

30 ans d’édition, un catalogue de près de 600 titres, plusieurs « long-sellers » et quelques « best »… Depuis sa création en 1982, la maison a su traverser les mutations de l’industrie du livre en gardant son indépendance et son cap  : publier peu pour porter loin chaque parution.

4|5
3 avis
4 Commentaires
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

  • D.ma
    13 septembre 2017

    Une construction fine qui prend en compte la suspension du temps, La suspension de la vie. Pour une fois Le petit patron n'est pas un méchant loup , La vie peut aussi être bien difficile dans ce système étouffant. J'ai bien aimé .

  • Massimo Groupe Esprit livre - Turin
    22 novembre 2017

    Packinter, une PME de la région du Hayeux, fabrique des inhalateurs en plastique en exclusivité pour un seul grand client. Cette usine est , comme cent d'autres , victime de la délocalisation de l’industrie pharmaceutique dans une région, la Normandie, parmi les plus affectées par ce phénomène . Thomas est le patron, sauveur et cœur battant de ce laboratoire . Il se bat avec les moulins à vent : l'économie, la mondialisation, les syndicats, les collaborateurs infidèles, et aussi avec une maladie, l'asthme, qu'il a caché à sa famille et à soi-même depuis sa jeunesse. Quand il plonge dans le coma suite à une attaque d'asthme, tout ça disparaît et on entre dans un tunnel où le temps est suspendu et où les choses prennent des différentes priorités. Ce sera le moment pour Olivia, sa femme , de recommencer une nouvelle vie . L'originalité de la construction est, à mon avis, le mérite majeur de ce roman. Une construction qui alterne le temps suspendu dans la chambre d'hôpital silencieuse, avec le passé proche, en dehors de l'hôpital , où Thomas se débats afin d'éviter la faillite de son usine, jusqu'à l’inévitable catastrophe physique. Le livre se déroule un peu comme un thriller et donne l’envie de lire jusqu'à la fin. Mais l'attente (suspension) de ce que se passera est un peu déçue par le final, à mon avis un peu faible et hâtif , où finalement tout va bien : Olivia a enfin le courage de suivre son propre destin et Thomas arrive à donner une nouvelle chance à l'usine.

  • ritasola
    24 novembre 2017

    Roman agréable, bien construit avec le jeu des titres des chapitres, Thomas est un patron angoissé et attentif, peut etre hors du commun. Il y a toutefois quelques banalités: sa femme ignare de tous ses problèmes, le collaborateur traitre. Le final est un peu trop rapide: nous n'étions pas du tout pressés d'en finir!

  • Paola - Groupe Esprit Livre - Turin
    3 janvier 2018

    Thomas est dans le coma, son épouse Olivia se tient à ses côtés, attendant son réveil. Dans cette chambre d’hôpital, où le temps est suspendu, se joue en réalité le destin des deux protagonistes. Lui est un petit entrepreneur qui subit de plein fouet la crise de l’industrie manufacturière qui sévit en France (et pas seulement…) Son usine risque la fermeture, son unique client ayant décidé de délocaliser en Roumanie. Il s’est investi âme et corps dans son entreprise, il a œuvré pour le bien de ses employés, il leur a fait confiance, et quand son bras droit le quitte pour lui c’est pire qu’une trahison : c’est un outrage qui le rend malade et qui devient son obsession, au point de négliger ses quintes de toux qui empirent de jour en jour. C’est justement une crise d’asthme qui le plongera dans le coma. Elle est une artiste peintre qui n’as pas assez confiance en elle-même et qui vit dans l’ombre de son mari. Elle étouffe dans une situation qu’elle ressent comme un carcan. La sortie du coma de Thomas sera, pour le deux protagonistes, l’occasion d’entamer une nouvelle vie. Un bon roman, très documenté, je trouve, sur la situation des petits entrepreneurs face à la mondialisation, et qui rétablit un peu de vérité sur la vie en usine et les rapports entre patrons et subordonnés. En dépit du style d’écriture original (l’alternance des chapitres entre le calme de la période d’hospitalisation et le bouillonnement des évènement qui l’ont précédée est très efficace) moi aussi j’ai trouvé le final un peu brutal, presque bâclé.