Une jeune femme sonne à la porte d’une maison dans une banlieue pavillonnaire coquette et tranquille. Le couple aisé qui l’accueille lui donne quelques recommandations concernant leur fille Elena, dont elle aura la charge. La gouvernante sourit, pose les mains bien à plat sur ses genoux, module sa voix, les met à l’aise… En suivant à la lettre le protocole imaginé par l’étrange Lewis, elle saura se rendre indispensable. Elle deviendra la confidente et l’objet de tous les désirs enfouis par cette famille en apparence idéale.
Mais cette gouvernante n’est pas seule. Ils sont nombreux comme elle à s’être infiltrés à divers endroits de la société. Les motos vont rugir. Une action d’envergure se prépare et, dans l’ombre, tous y concourent.
Alors que le vernis craque et que l’emprise de la jeune femme grandit, la tension se fait de plus en plus palpable. Jusqu’au grand jour.
Voilà un roman tout à fait curieux, composé dans une écriture originale, au service d’une histoire fantasque. L’auteur est un metteur en scène et cela se sent : tout le récit est monté comme une séance sur un plateau de tournage. J’ai beaucoup aimé ce roman très particulier, indéfinissable, qui m’a saisie dès le premier mot et m’a tenue en haleine jusqu’au dernier, la fin intervenant comme une délivrance. Bravo !
Un texte énigmatique, écrit au futur, comme une succession d’instructions machiavéliques. C’est kafkaïen, envoutant. Qui sont tous ces personnages? Sommes nous dans un rêve, un délire paranoïaque? Vraiment un premier roman original.