1917 : tandis que gronde la Première Guerre mondiale, Aimé Grandin apprend la disparition de son oncle Géo, peintre et faussaire de génie. Outre un atelier à Montparnasse, Aimé hérite d’un mystérieux calepin, d’une clé et d’étranges petits rectangles de papier, dont il devine vite qu’ils forment un puzzle. Mais à peine a-t-il posé les yeux sur l’image reconstituée qu’il perd connaissance. Un lent processus de pétrification commence alors à affecter son corps. Aimé n’a pas d’autre choix que de retrouver l’original du portrait de Méduse, figure mythologique qui terrasse toute personne osant la regarder, pour rompre la malédiction dont il est la victime. Mais les ennuis s’amoncellent au-dessus de sa tête quand la jeune infirmière qu’Aimé fréquente depuis quelques temps change brutalement de personnalité. Sous le nom d’Éléonore Paradis, Mérie évolue désormais dans les hautes sphères diplomatiques avec pour mission de séduire Viktor Tombo, célèbre prestidigitateur au passé obscur. Amoureux de la même femme, Aimé et Viktor tentent chacun de délivrer Mérie de l’entité maléfique qui semble avoir pris possession de son corps. Mais ce qu’ils ignorent encore, c’est qu’à travers eux, simples mortels, une guerre de pouvoir est en train de se livrer entre sorciers et démons. Quand on parle du Diable est un roman fantastique foisonnant, inscrit dans la grande tradition populaire des feuilletonistes qui sait conjuguer divertissement et documentation solide. Ici, la Grande Guerre, fruit d’une pulsion de mort planétaire, marque le moment où l’humanité confronte son attirance pour la barbarie. Les démons ne sont rien d’autre que les « puissances » agissantes de l’inconscient. Et l’histoire, avec un grand H, un cauchemar dont l’homme doit se réveiller. Une fantasmagorie historique qui confirme le renouveau et la vitalité de la littérature de l’imaginaire !
Démons et sorciers luttent pour posséder ce tableau dans le Paris de la Belle Époque traversé par des personnages connus ‘Mata Hari, Modigliani, Méliès…). Ce roman d’aventure (qui m’a rappelé Harry Potter) mêle le monde invisible au quotidien, le surnaturel au réel avec des incursions dans le milieu bohème de Paris. Vraie fiction, l’écriture est fluide, rythmée avec de nombreux dialogues qui tiennent en haleine. Il y a même un scoop sur l’origine du cubisme. Beaucoup d’imagination, prometteur. (Note;4,5)
L’auteur nous entraine avec son personnage principal ( Aimé Grandin), à percer le mystère de quelques objets mystérieux légués par son oncle, un faussaire de génie à la belle époque. Une intrigue palpitante qui mêle allègrement le suspense, mais surtout l’imaginaire para normal aux confins des univers du diable. Juste le regret que l’auteur, scénariste de métier, encombre son style littéraire de nombreux détails qui à mon sens n’apportent rien, voir sont les vecteurs de quelques longueurs.