San Perdido (2019)

Zuckerman David

Un matin de juin 1946, dans la décharge publique de San Perdido, petite ville côtière du Panama, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains. Il va pourtant survivre et devenir une légende.
Venu de nulle part, l’enfant, appelé Yerbo, grandit et endosse le rôle de justicier silencieux au service des opprimés. Parmi les prostitués, les soldats américains et les dockers, dans une ville où règnent le marché noir, la corruption, la survie par tous les moyens, il devient le héros d’une population jusque-là oubliée de Dieu.
À travers l’incroyable destin de Yerbo, se dessine l’histoire de celles et ceux qui croiseront de près ou de loin, le chemin de ce mystérieux orphelin au regard magnétique et à la poigne surhumaine. Les puissants, dévorés par l’ambition et la crainte de tout perdre ; les laissés pour compte.
Mais c’est aussi l’histoire de San Perdido qui se dessine, une ville métissée, prise entre la mer des Caraïbes et la jungle, aussi impitoyable que colorée, où l’extrême pauvreté côtoie le luxe le plus extravagant, une ville où superstitions et croyances refusent de se laisser évincer par le monde moderne.

A propos de l'auteur :

Zuckerman David :

Né en 1960 à Créteil, David Zukerman a été successivement contrôleur dans un cinéma, membre d’un groupe de rock, comédien et metteur en scène. Pendant toutes ces années, il a également écrit une quinzaine de pièces de théâtre, dont certaines furent diffusées sur France Culture, et quatre romans qu’il n’a jamais voulu envoyer à des éditeurs. San Perdido est sa première publication.

Crédit photo : Pascale Lourmand

La maison d'édition :

Calmann-Lévy :

À l’origine, un petit cabinet de lecture spécialisé en pièces de théâtre. Simon Lévy, arrivé depuis peu de Lorraine où il était colporteur, le dirige avec son plus jeune fils, Michel.

5|5
1 avis
2 Commentaires
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  • Françoise
    25 octobre 2019

    Le récit a pour cadre le port imaginaire de San Perdido au Panama et sa décharge. Nous sommes dans les années cinquante : l'activité portuaire et le commerce liés au canal battent leur plein. Proxénètes et spéculateurs prospèrent en exploitant une main d'oeuvre abondante et misérable. Un jour, surgit de la forêt un mystérieux enfant noir, muet. Son regard limpide et surtout sa main énorme, puissante font rapidement sa réputation. Il s'installe sur la décharge, à côté de la cabane de la vieille Félicia, une sorte d'ange gardien. Il semble veiller sur elle. Mais pas seulement ! Les crimes qui restaient jusque là impunis, viols, meurtres, sont vengés. C'est pour moi un vrai grand roman avec tout ce qui me procure un intense plaisir de lecture. Un cadre historique qui vous emporte, loin (la révolte des esclaves noirs cimarrons) avec ce qu'il faut d'imaginaire pour basculer parfois dans le conte ; des personnages incarnés, pittoresques, bons ou mauvais génies ; une grande histoire ; un style et une construction réglés pour distiller le suspense. Bref, sans aucun doute, mon coup de coeur pour cette 33e édition.

  • guillermin
    3 janvier 2020

    UN PUR CHEF D'OEUVRE. Chaque page est un concentré d'émotions . L'auteur réussit à nous transporter entre une dure réalité et un monde imaginaire plein de sagesse . Je ne dévoilerai pas le contenu car il faut se laisser porter par la lecture pour ne rien perdre . A lire absolument