« Tu es assis sur une chaise de paille jaune, dans la cuisine. Tu viens d’avoir dix ans. Tu tiens la bouche grande ouverte et je l’explore. »
Tout commence ainsi, dans une cuisine. Une mère se trouve soudain confrontée au cancer de son fils. Elle raconte. L’attente et le combat, la peur, les doutes, la folie qui la guette parfois ; mais aussi le rire, la tendresse, le désir, tout ce qui de l’humanité, en elle, à chaque instant résiste. Peu à peu les mots prennent le pas sur l’épreuve. Entre souvenirs, contes et rêveries, une voix se fait entendre. Celle de l’enfant que la mère fut, de la femme qu’elle est, de l’écrivain qu’elle devient.
Lise Marzouk compose, dans un style incisif, un chant vibrant de révolte et d’espoir. Un chant immémorial d’où émerge, resplendissante, la figure de l’amour.
Très beau livre, tout en pudeur et en tendresse... Ne vous laissez pas rebuter par le sujet difficile, un enfant malade. Suivre Lise, la maman et Solal dans ce long parcours n'est jamais gris, ni terne. La vie explose à chaque page. L'auteur prend aussi du recul, dans le rythme de sa narration, dans ses souvenirs, dans son vécu, elle devient une autre qui l'observe, et c'est comme si les choses en devenaient plus claires, plus calmes. Le style est littéraire, le vocabulaire parfois presque savant, mais la progression reste fluide.