Terres promises (2024)

DUPRE LA TOUR Bénédicte

« Hier rien et le lendemain, ils affluaient comme des abeilles affolées par un rayon de miel. Ils bourdonnaient en un essaim toujours plus gros, s’activant à défigurer la terre, perforer l’immensité à coups de pioche. »

Entendez dans ce roman choral les voix oubliées de la conquête de l’Ouest : Eleanor, la prostituée qui attend l’heure de la justice ; Kinta, l’indigène qui s’émancipe de son clan ; Morgan, l’orpailleur fou défendant sa concession au péril de sa vie. Par delà les montagnes, arpentez les champs de bataille avec Mary ; suivez la traque de Bloody Horse, et rêvez de la liberté sauvage avec Rebecca. Parmi les colons et les exilés, vous croiserez sûrement la route du Déserteur, et une fois imprégnés de la véritable histoire de l’Ouest, le Bonimenteur vous apportera votre consolation contre quelques pièces. À travers une fresque puissante et tragique, Bénédicte Dupré la Tour nous offre un premier roman où s’entrechoquent des vies minuscules emportées par le mouvement furieux des ruées vers l’or.

Avec Terres Promises, Bénédicte Dupré la Tour nous montre la cicatrice que portent encore les corps, l’Histoire et la face du monde.

A propos de l'auteur :

DUPRE LA TOUR Bénédicte :

L’autrice – Bénédicte Dupré la Tour Née en 1978, à Buenos Aires. Ella a passé son enfance sous la dictature argentine, avant de revenir en France, à Troyes, avec sa famille. Devant déménager souvent, Bénédicte a vécu de nombreux arrachements, son seul territoire étant sa famille. Elle est la sœur jumelle de Florence Dupré la Tour, déssinatrice et autrice de bandes-dessinées (Cruelle, Pucelle, Jumelle). Les deux sœurs ont collaboré au scénario de Borgnol (Gallimard). Bénédicte a fait des études de Lettres Modernes. Elle est aujourd’hui conceptricerédactrice free-lance. Terres Promises est son premier roman. Elle vit à Lyon.

La maison d'édition :

Les Editions Du Panseur :

Maison d'édition indépendante, Les éditions du Panseur publient des voix singulières et inouïes, des oeuvres entre littérature blanche et de l'imaginaire.

5|5
3 avis
4 Commentaires
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  • particule
    4 octobre 2024

    Excellent récit, tant sur le plan de l'intrigue que de l'écriture. Bien que situé dans un siècle lointain et un continent étranger, le récit pose des questions qui entrent en résonance avec notre actualité : l'avidité, la violence exercée sur les femmes, le rejet de l'altérité. Un petit éditeur bien éclairé.

  • particule
    4 octobre 2024

    J'ai oublié d'indiquer les étoiles dans mon commentaire : 5/5 évidemment !

  • GAGNIEUX
    23 octobre 2024

    Mon premier sentiment a été "non pas un livre pour moi", au regard de mon peu d’intérêt pour les westerns et le genre en général. Et bien j'avais bien tort ! Bénédicte Dupré la Tour nous offre un premier roman puissant, qui plonge le lecteur dans la conquête de l’Ouest et la ruée vers l’or, sans jamais utiliser le champs lexical du western, alors que tous les ingrédients sont là : les indiens, les visages pâles, les cow-boys, les étendues sauvages, le shérif, le saloon, la fille de joie, les orpailleurs… Un magnifique roman choral, où chaque histoire révèle une vie entière, celle de Eleanor, la prostituée, de Kinta, l’indigène, de Morgan, l’orpailleur, de Mary, l’infirmière sur les champs de bataille, de Eliott, le déserteur… Au fur et à mesure du roman, le lecteur comprend que toutes sont liées les unes aux autres. Une fresque d’une grande richesse, à l’écriture incroyablement ciselée et immersive. Gros coup de coeur pour ce premier roman ♥️

  • kikidudu
    13 novembre 2024

    Chaque chapitre est construit comme une nouvelle. Un personnage secondaire d’un chapitre devient le personnage principal d’un autre chapitre. C’est bien écrit, l’autrice, scénariste, sait incontestablement écrire, on est tout de suite dans l’ambiance, on ressent parfaitement les émotions des personnages. La sexualité des femmes, qu’elles soient prostituées, mariées, caucasiennes ou indiennes revient au même, échanger l’accès libre à leur vagin contre le gite et le couvert, c’est sordidement réaliste. L’ensemble est sombre, sans espoir mais bien écrit.