Hülya a quitté Istanbul à 16 ans et s’est installée à Paris. Elle s’est inventée peu à peu une vie ordinaire et a coupé tout lien avec sa mère : une actrice adulée, le «Trésor national » du cinéma turc. Le putsch raté de juillet 2016 l’oblige à se souvenir : d’une enfance passée sur les plateaux, de la diva flamboyante qu’était sa mère, de la disparition de son père, de cette Turquie laïque qui n’est plus, ces
années d’insouciance fracassées par trois coups d’Etat. Malgré les années passées, l’absence, sa mère n’a pas changé : elle continue à vivre dans son rêve, pour ses rôles, pour sa gloire. Elle prépare le dernier spectacle de sa vie : son enterrement somptueux au Théâtre de la ville d’Istanbul. Elle charge sa fille d’écrire un discours. Hülya hésite puis se décide : elle écrira l’histoire de cette mère qui l’a si peu été, cette femme soleil et démon. Elle cherchera la vérité. Un premier texte d’une force romanesque inouïe qui mêle l’histoire turque, une passion amoureuse bouleversante et un hommage à la fiction, au cinéma.
La maison d'édition :
Les Éditions JC Lattès, fondées en 1968, sont ouvertes sur tous les domaines de la curiosité contemporaine et s'illustrent par de nombreux succès avec leurs auteurs tels que Serge Bramly, Marc Dugain, Delphine de Vigan, Grégoire Delacourt, Muhammad Yunus mais aussi des auteurs internationaux comme Stephenie Meyer ou Dan Brown.
Laissez vous guider dans cette longue adresse à une mère actrice turque ! Une saga riche d’emotions dans le monde tourmenté de la Turquie .
Cette biographie d’une artiste fictive est bluffante de réalisme. La narratrice écrit à la première personne mais utilise le « tu » en permanence pour parler de et à sa mère, sûrement pour rattraper les 35 ans d’absence et de silence. La reconstitution de la carrière professionnelle d’Esra alourdit un peu l’histoire, le texte bien écrit demeurant agréable à lire ; c’est une plongée dans le milieu intellectuel et artistique d’une société turque proche de nous en butte aux vicissitudes du repli identitaire.
Je recommande ce roman aux personnes intéressées par les histoires familiales, et particulièrement aux relations mères filles compliquées. Ce livre est le récit de Hülya, fille d’une grande actrice d’Istanbul. Elle a essayé d’oublier son histoire, mais un événement familial l’oblige à se plonger dans son passé et celui de sa mère, afin de renouer avec ses racines et d’apaiser des tensions familiales. Le début est un peu lent mais en s’y accrochant un peu on se laisse porter par l’histoire et la part de mystère du récit.
Ce roman est une déclaration d'amour et de haine d'une fille à sa mère, avec comme toile de fond, une dénonciation implacable des dérives nationalistes et religieuses de la Turquie. Très intéressant.
Bien écrit, bien construit, se lit facilement. La relation mère-fille tendue, distendue, pleine de sous-entendus et de zones d’ombre s’éclaircit au fur et à mesure du livre. Un soulagement pour l’auteure. C’est écrit sans affect, comme si elle voulait se nettoyer de cette relation toxique. Pour moi, lectrice, c’est une relation dure à lire. Cela m’a semblé pesant, même si c’est un bon livre. En toile de fonds, on revit les années difficiles de la Turquie avec ses coups d’Etat et sa violence quotidienne. Un regard historique sur la Turquie : intéressant.
D'habitude je n'aime pas lire d'aussi gros livres mais comme l'histoire change à chaque chapitre(court) ça va plus vite. l'histoire est intéressante: un mélange d'histoire, de politique, de famille, d'amour, de drame et de culture (théâtre,cinéma..). je pense que l'auteur a dû bien se renseigner car j'ai cru que c’était une histoire vraie, beaucoup de détails mais juste ce qu'il faut pour bien rentrer dans l'histoire. Kelly 206 LA
L'intérêt c'est le fonds qui dit l’histoire de la Turquie après la 1ère guerre mondiale et sa plongée dans l’intégrisme mais ce livre comporte trop de longueurs et beaucoup de clichés, de formules toutes faites.
Comme chaque année à cette époque j'arrive presque en fin de lecture de la sélection de livres attribuée à notre club de lecture. Cette année est exceptionnelle : beaucoup de très bons livres, le choix va être difficile. Il me reste "Trésor national" à lire...350 pages...la lassitude se fait sentir comme toujours en fin de saison de lecture; est-ce que cela vaut la peine de lire un livre de plus ? Je me décide quand même à l'ouvrir un soir et là, je suis saisi, happé...impossible d'en sortir ! Pour moi cette année ce sera LE roman, récompense ultime de mois de lecture, et tant pis pour les autres ! Merci Sedef ECER et bonne chance à Trésor national !
La narratrice , d’origine turque, ayant refait sa vie en France,( mariée ,une petite fille),s’adresse à sa mère et la raconte en réponse à une reprise de contact motivée par une mort prochaine que cette immense actrice turque voudrait organiser en grand spectacle. Elle revit ses souvenirs d’enfance à Istanbul aux cotés de cette femme adulée par tout le pays, bourgeois et pauvres confondus, une femme qui ne pense qu’à ses rôles , théâtre ou cinéma, qui traverse une période perturbée jusqu’aux années soixante-dix ,qui voit un colonel dictateur de droite éliminer les intellectuels , les artistes tous les opposants de gauche dans cette Turquie évoluée et occidentalisée depuis la guerre mondiale , bref l’horreur qu’elle ne veut pas voir .. Au temps de sa splendide jeunesse on lui a décerné une statue , ce « Trésor National » , l’équivalent de nos Oscars, qui nous donne une idée de la gloire de cette femme libre aux nombreux amants , scandaleuse et adorée dans un pays fortement « conservateur » . .Cette idole connait deux amours profonds , des camarades d’étude de tendance opposées, le premier étant le père de la narratrice, journaliste d’investigation disparu dans la tourmente politique, l’autre au contraire , tenant du pouvoir , plongé dans de sombres disparitions .. Laissons au lecteur le plaisir d’entrer dans cette histoire adressée à sa mère par une fille révoltée , entrée en France à seize ans et jamais revenue dans une Turquie qui lui manque intensément, émaillée de personnages baroques , passionnés et dépaysants malgré leur souhait de vivre en européens . .tout ceci dans un style parfait . L’auteure précise qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie mais on ne la croit guère même si elle a du brouiller les pistes et j’espère qu’elle n’en restera pas là !