De son plus jeune âge, Ludwig fut absorbé par l’art. Il vivait par les œuvres, pour les œuvres, et rien d’autre. Leur vision, leur vision seule et simple lui tenait lieu de nourriture fondamentale. Principalement les tableaux, toiles et panneaux. Ludwig se contrefichait de la Terre et de ses habitants. Il n’aimait que l’art, il ne voyait que cela, et pas les hommes derrière. C’est tout juste si les artistes y sauvaient leur peau. L’humanité ne l’intéressait pas, il ne voulait en voir que les créations.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Ludwig, officier de l’armée allemande, est en poste à Paris dans un service dévolu à la confiscation des oeuvres d’art, où il excelle. Protégé par Coering, lui-même collectionneur compulsif, il attise les jalousies. Mais Ludwig ne déroge pas à sa mission, mû par une exigence et une intransigeance esthétiques qui l’éloignent de plus en plus du monde des hommes.
Pourtant, le jour où il croise Lucette, quelque chose en lui vacille. Pour la première fois de sa vie, il est ému par un visage et un corps de chair…
La maison d'édition :
A l'origine, Le Mercure de France est une revue française fondée en 1672 sous le nom de Mercure Galant. Elle devient une maison d'édition au XXe siècle, et publie les premières traductions de Nietzsche en français, l’éditeur publie les premiers textes de Paul Claudel, Colette, ou encore Guillaume Apollinaire, et…
Roman magnifiquement écrit, dont le sujet, original, montre l'ambiguïté de cette période. Et c'est aussi cela qui frappe à la lecture. La trajectoire Ludwig est également passionnante ! Bravo !