Raphaël Thiolet, 27 ans, n’a plus vraiment le choix : il doit trouver un travail. À Paris, dans les années quatre-vingt-dix, quand on ne connaît personne et que l’on n’a aucune aptitude particulière, c’est une gageure. Finalement embauché par une mystérieuse entreprise de renseignement, il se consacre à sa nouvelle activité avec enthousiasme. Les missions de surveillance se succèdent, sans finalité claire. Raphaël franchit les échelons de la société, alors que le monde autour de lui vacille.
Un patron perpétuellement absent, une consommation excessive d’amphétamines, une bande d’opossums belliqueux, une supérieure hiérarchique peu farouche, un Sud-Américain omniprésent aux airs de malfrat, tels sont les impondérables auxquels doit faire face notre héros dans ce roman en trompe-l’œil, où rien n’est réellement ce qu’il paraît.
La maison d'édition :
L'ambition des fondateurs du Seuil est aujourd'hui intacte et plus utile que jamais. Fort de ces convictions, Le Seuil est désormais au premier rang des maisons généralistes, présent dans tous les domaines éditoriaux : littératures française et étrangère, thrillers et policiers, sciences humaines, documents, spiritualités, sciences, jeunesse et beaux-livres.
Un jeune homme arrive à Paris en provenance d’Angers, où il s’était installé avec sa mère, après le divorce de ses parents. Là, il revient à Paris pour faire sa vie, trouver un logement et un travail, surtout. Il a bien en poche quelques adresses qu’il tient de son père, à présent décédé, mais ses rendez-vous n’aboutissent à rien. Mystérieusement, il reçoit une invitation à un entretien de la part d’une fantomatique « Eo Ipso- Renseignements, Services & Conseils ». Le jour du RV, après un étonnant jeu de piste, il sera reçu par une intermédiaire du patron de la boîte et, finalement, embauché. Ici commence son aventure : en principe il devrait être une espèce de détective privé, mais au fur et à mesure que sa formation avance, il ne comprend toujours pas en quoi consiste exactement son travail, quel est son but, le sens de ses opérations de filature ou d’espionnage. Le mystère est tellement bien entretenu que même le lecteur ne le comprend pas… Mieux : moi, je ne l’ai pas compris. Je suis arrivée à la fin du livre sans en savoir pas plus qu’au début. C’est peut-être voulu, mais personnellement je n’ai pas trop apprécié. Le récit part très bien, avec allure et entrain. Parsemé d’un peu d’humour, il dévoile progressivement, par petites touches, la personnalité particulière - et assez dérangée - du protagoniste, créant effectivement une attente, un désir d’en savoir toujours plus, voir où tout cela peut emmener. Et puis il fait un peu du sur place , je trouve, comme si même l’auteur ne savait plus très bien où en venir. Bref, on reste sur sa faim. Une idée très bonne, mais un peu confuse. Du moins, cela a été mon sentiment. Par contre, j’ai apprécié l’écriture, le style fluide, l’inconséquence de certaines répliques, l’absurdité de certaines situations. Finalement, je pense qu’il aurait suffi concentrer un peu l’histoire, au lieu de la traîner sur 367 pages.