Un feu éteint (2018)

Chillet Fabrice

Philippe, Louis, David et Clément étaient inséparables. Quatre étudiants brillants prêts à dévorer le monde dès qu’ils auraient quitté les bancs de la fac de lettres.

Vingt ans plus tard, Philippe, le narrateur de ce roman, est devenu journaliste à Paris. Il a bien une petite notoriété  mais qui n’est rien au regard de ses ambitions passées. Et les autres, ont-ils fait mieux ? Pour le découvrir, Philippe retourne à Rouen, là où tout a commencé. Il se donne sept jours pour comprendre pourquoi leur amitié s’est délitée à la mort accidentelle de David. Peut-être même a-t-il le secret espoir que les renoncements de ses deux anciens amis lui permettront de mieux accepter les siens.

Il y a d’abord Clément, qui a fui la vie : il habite toujours dans son studio d’étudiant, un boulot alimentaire lui permet d’assouvir sa passion pour la musique classique, et ça lui suffit.

Et surtout il y a Louis, le plus doué des quatre, que Philippe avait complètement perdu de vue. Il n’a jamais quitté la fac de lettre, il est juste passé de l’autre côté. Prof. Il vit avec une de ses anciennes étudiantes et semble heureux. Il publie quelques textes, de la poésie, sur un blog. Philippe méprise d’emblée cette vie médiocre. Sa vie parisienne a tout de même plus de panache !

Au fil de la semaine, Philippe passe du temps avec l’un et l’autre, prend du recul. Louis n’est pas le flamboyant romancier qu’il aurait pu devenir, mais il écrit toujours et ses textes, tout confidentiels qu’ils soient, sont magnifiques. Philippe se surprend à l’admirer. Alors, quand le dernier soir Louis rend à Philippe un carnet que vingt ans plus tôt il remplissait de notes et d’ébauches de romans, celui-ci sent revenir l’envie et le souffle.

C’est peut-être ça, finalement, la force du retour aux sources : permettre un nouveau départ. Et la force de l’amitié, de vous rendre une confiance perdue.

A propos de l'auteur :

Chillet Fabrice :

Fabrice Chillet est né en 1969. Il a longtemps rêvé d’être marin mais, son monitorat de voile en poche, il se résout à retourner à la fac. Ses années étudiantes lui permettent de se plonger dans la littérature et surtout le théâtre et le cinéma. Il commence ensuite à enseigner le français à l’Alliance Française, puis crée des ateliers d’analyse cinématographique. En 2000, il s’essaie au journalisme, d’abord par des piges dans la presse locale, puis il intègre une rédaction.

Un feu éteint est son premier roman

crédit photo : Jean-Pierre Sageot

La maison d'édition :

Finitude :

Les éditions Finitude ont vu le jour à Bordeaux en 2002. Un couple est aux commandes : Emmanuelle et Thierry Boizet, dont l’envie de publier est née de leur goût pour les textes vigoureux mais aussi pour le livre en tant qu’objet. Finitude publie une dizaine titres par an.

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  • Carla Margaritora - Groupe "Esprit Livre" de Turin
    11 janvier 2019

    Philippe Sebel, le narrateur du “Feu Éteint”, était journaliste à Paris. Après la mort de David, un des quatre “cancres brillants de la bande” avec Louis et Clément , a été mis à l’écart par les autres copains. Après plusieurs années il décide de retourner à Rouen, sa ville, pour renouer les liens avec le passé. Déjà dans le train, les souvenirs affollent sa mémoire avec les saveurs et les couleurs de sa jeunesse. Les personnes rencontrées et les lieux vus à nouveau, réussiront-ils à compléter le mosaïque avec le passé? Ce roman décrit les différents rôles que la vie nous “propose de jouer”: aller vivre ailleurs ou rester dans le même coin avec les mêmes habitudes. Les deux peuvent être les facettes de notre destin. Le style de l’auteur et les aventures décrites m’ont parlé beaucoup. J’ai lu ce roman, que j’ai apprécié, tout d'un trait.