Cette histoire nous entraîne sur les traces d’une femme de quarante-six ans, Mona, qu’une passion pour un inconnu renvoie brutalement à un passé occulté. Un passé fait de violence, à l’ombre d’une mère à la dérive et d’un père tyrannique, qui l’initiait au vol à l’étalage et au mensonge, et dont elle a subi la colère grandissante et les assauts, jusqu’au geste de trop.
Le silence, l’oubli, et la nécessité d’en sortir hantent ce premier roman d’une force sidérante, à la langue ciselée comme un joyau, qui charrie la mémoire familiale sur trois générations. De la Tunisie des années soixante dont les grands-parents de Mona ont été arrachés, au Paris d’aujourd’hui où vit la narratrice, Une nuit après nous raconte la perte et l’irrémédiable, mais aussi la puissance libératoire du désir et de l’écriture.